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Un taux de -0,2%. Voici la première estimation de l’inflation pour le mois d’août 2020, selon Eurostat. Les chiffres, publiées ce mardi ne sont pas de bon augure. Le taux attendu était en effet de +0,2%. Cela n’était pas arrivé depuis 2016. A quoi doit-on alors ce recul ?
L’énergie et les produits industriels non énergétiques en sont, en grande partie, la cause. Toutefois, comme le note Le Figaro, "la tendance est profonde". La chute inédite du niveau de l’inflation sous-jacente tombe en effet à son plus bas niveau historique : 0,4% sur un an, contre 1,2% en juillet.
Déflation : décalage des soldes et tourisme en berne
La baisse des prix vient aussi du décalage de la période des soldes d’été. Et ce, dans plusieurs pays, comme la France et l’Italie. La diminution de la TVA en Allemagne et la chute des prix des forfaits touristiques, comme en Espagne, ont également joué.
En Belgique, le ressenti est palpable, avec -1,5% et 1,3% en Italie. En France, en revanche, la baisse est quasi imperceptible puisqu’elle avoisine 0,1%.
Certes, les effets conjoncturels ont ici un rôle important, mais cela met aussi en lumière l’échec des politiques publiques, qui ont incité les consommateurs à dépenser.
La situation se transforme en calvaire pour la Banque centrale européenne (BCE), qui pour éviter l’effondrement de l’économie, y a injecté plusieurs centaines de milliards d’euros.
Selon ses estimations, l’inflation, aux alentours de 0,9%, ne fera pas son retour avant 2022. Un chiffre encore bien éloigné de l’objectif de stabilisation, qui avoisine les 2%.
Ce risque déflationniste pourrait, mener à la poursuite d’une politique d’assouplissement monétaire sur la durée. Quant au taux de chômage, il débute son envol : 7,9% pour la zone euro en juillet.