De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le 15 avril 2011, Xavier Dupont de Ligonnès, 50 ans, disparaissait sur une route du Var après avoir traversé la France entière incognito. L’homme est depuis suspecté d’avoir massacré sa famille entière quelques jours plus tôt, dans le pavillon familial de Nantes, où les corps d’Agnès Dupont de Ligonnès et de ses quatre enfants ont été retrouvés, ensevelis sous la terrasse.
Aujourd’hui, et bien qu’onze ans se soient écoulés depuis la tuerie, Xavier Dupont de Ligonnès demeure introuvable. Mais l’enquête se poursuit, dans l’ombre. Est-il vivant ? Et si oui, où se cache-t-il ?
Dans ce dossier épineux et énigmatique, les fausses pistes s’enchaînent depuis le départ.
Dans la région où le disparu a été aperçu pour la dernière fois, les fouilles ont pourtant été nombreuses : cimetières, monastères et grottes ont été passés au peigne fin, sans succès.
Mais le plus gros flop de l’enquête reste l’arrestation, en septembre 2019, d’un homme à Glasgow, en Ecosse : selon les enquêteurs, il s’agit bel et bien du fugitif « le plus recherché de France », et il aurait refait sa vie sur place. Sauf qu’il n’en est rien. Le pauvre homme, Guy Joao, est rapidement disculpé. Il a été victime d’une dénonciation calomnieuse.
Affaire Dupont de Ligonnès : bientôt le dénouement ?
Depuis cette bévue qui a fait grand bruit, les enquêteurs travaillent dans l’ombre pour retrouver Xavier Dupont de Ligonnès. Et s’ils s’apprêtaient vraiment à mettre la main sur le disparu ?
L’ami d’enfance du suspect, Bruno de Stabenrath, que nous avions déjà interviewé longuement sur l’affaire, nous a confié qu’il existerait en tout cas, une piste troublante sur laquelle la justice pourrait bientôt décider de se pencher. Le disparu aurait en effet été vu, en 2015, à San Francisco, par l’une de ses anciennes connaissances. Selon Bruno de Stabenrath, « c’est du sérieux ».
Xavier Dupont de Ligonnès à San Francisco : le témoignage qui peut tout changer
L’information est arrivée aux oreilles de celui qui a passé sa jeunesse aux côtés de Xavier Dupont de Ligonnès, il y a quelques temps, via une connaissance du milieu bourgeois nantais. « Quelqu’un de très fiable m’a raconté le témoignage de cette femme, hélas, morte il y a trois ou quatre ans. C’était l’épouse d’un notable de Nantes, une famille très catholique, très sérieuse, pas des rigolos. Je ne vois pas pourquoi elle aurait inventé une histoire pareille », nous explique Bruno de Stabenrath.
L’histoire en question, la voici : a l’été 2015, cette femme visite son fils, qui travaille pour une entreprise de la Silicon Valley. Alors qu’elle entre dans une boulangerie de San Francisco, elle reconnait formellement et avec stupeur son ancien voisin : Xavier Dupont de Ligonnès. Sa famille a loué, pendant des années, une maison près de l’ancienne demeure des de Ligonnès, à l’époque où ils vivaient à Pornic.
« Elle l’a interpellé, il s’est retourné et il s’est enfui, poursuit Bruno de Stabenrath. Elle a tout raconté à son mari et ses enfants, qui étaient à quelques mètres. Mais hélas, c’est resté dans le cercle familial », déplore l’ancien ami du suspect.
« Je pense qu’ils ne voulaient pas qu’on leur tombe dessus, où avoir à se justifier. C’étaient des gens discrets. Mais cette femme connaissait très bien Xavier. Elle l’a reconnu tout de suite. Il n’aurait donc pas changé tant que ça… » poursuit Bruno de Stabenrath.
Xavier Dupont de Ligonnès à San Francisco : l’avis de son meilleur ami sur cette piste
Bruno de Stabenrath, juge le témoignage « très crédible ».
Et surtout, pour lui, cette rencontre confirme ce qu’il pense depuis toujours. « C’est-à-dire, que Xavier est vivant, et que les USA, il connaît très bien, il a voyagé dans 48 des 50 états et il parle couramment anglais et espagnol : la Californie, pour ça, c’est un bon spot », assure l’auteur. « J’ai reçu beaucoup de messages fantasques de personnes qui assuraient avoir vu Xavier, mais ça, c’est du sérieux ».
Pour autant, aujourd’hui, la famille de celle qui aurait aperçu le suspect à San Francisco refuse de transmettre son récit à la justice.
« Il faut qu’il y ait une pression sur la justice pour qu’ils étudient cette piste », fulmine Bruno de Stabenrath. « Ça n’est pas une info anodine, il faut faire des vérifications. La famille de cette dame était à 10 mètres de la scène, quand elle est revenue de sa « rencontre », elle était blême ! Ils s’en souviennent sûrement. Et puis, si ça n’était pas Xavier, l’homme lui aurait plutôt dit « bonjour madame, pour qui me prenez-vous ? » au lieu de se barrer comme ça ».
Bruno de Stabenrath espère désormais que la famille se mette à parler.
« La poursuite de cette piste servirait d’autant plus que, pour éviter la prescription de l’affaire, il faut que des actes d’enquête soient ordonnés », conclut l’ami d’enfancedu fugitif.