
Dans le cadre de l’enquête sur la mort du petit Émile, le van de son grand-père, Philippe Vedovini, a été minutieusement fouillé par les enquêteurs avant d’être restitué. Le corps du petit garçon a-t-il...
« Docteur Satan ». C’est le surnom qui a été attribué à Marcel Petiot, médecin de profession, pour avoir tué 27 personnes fuyant la Gestapo durant la Seconde Guerre mondiale. Tout commence le 11 mars 1944. Ce jour-là, plusieurs voisins du médecin se décident à appeler la police. En cause : une horrible odeur et une épaisse fumée s’échappent du domicile de Marcel Petiot, absent depuis plusieurs jours. Afin d'en découvrir les raisons, les policiers décident de passer par la fenêtre et suivent l’odeur qui les mène rapidement à la cave, aménagée en véritable cabinet de torture.
Ce qu’ils découvrent dépasse alors l’entendement. Entassés dans ce sous-sol du 21 rue Le Sueur, dans le 16e arrondissement de Paris, les restes des corps de 27 personnes sont découverts. Pire, Marcel Petiot semble avoir pris un malin plaisir à mener de sordides expériences sur ce qu’il reste de ses victimes. Certains corps sont ainsi dépecés, d’autres découpés, brûlés ou encore dissous dans la chaux. Dans la cave, tout a été aménagé de sorte que le tueur puisse assouvir ses fantasmes les plus inavouables. Une chambre à gaz avec un œilleton permettant de regarder ses victimes agoniser y a même été installée.
Comment Marcel Petiot en est-il arrivé là ? Alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, le docteur prétendait être à la tête d’un réseau de passeurs. Concrètement, il promettait à ceux qui fuyaient la barbarie nazie, et notamment des juifs, de les aider à rejoindre des destinations plus sûres. Par exemple, l’Argentine. Ses futures victimes se rendaient alors chez lui en toute confiance. Sous prétexte de les vacciner pour le voyage, le docteur leur administrait en fait une dose de poison ou d’anesthésiant. Mais malgré le sadisme dont il a fait preuve, le mobile du médecin n’aurait pas été antisémite…
« Petiot ne tuait pas par antisémitisme mais par appât du gain. Il détroussait ses victimes. Même si, évidemment, la période explique que les Juifs aient été une cible privilégiée », a expliqué à
Le 31 octobre 1944, Marcel Petiot est finalement arrêté par la police après avoir pris la fuite au moment de la découverte des corps. Ce jour-là, il se serait fait passer pour son frère lorsqu’il a croisé les policiers en rentrant chez lui et aurait ainsi réussi à gagner suffisamment de temps pour fuir. « Cette affaire est certainement destinée à figurer parmi les histoires criminelles les plus retentissantes du siècle », titrait alors le quotidien La Petite Gironde. Accusé de 27 assassinats, le médecin fou en a finalement revendiqué 63. Il est guillotiné le 25 mai 1946, en emportant avec lui certains de ses secrets.
Crédit photo : ©AFP