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Une grand-mère de 63 ans, a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises des Landes le jeudi 3 octobre, rapporte France 3 pour avoir tenté de tuer ses deux petits-enfants et son compagnon en avril 2021. La grand-mère a administré des calmants à ses victimes avant de mettre le feu à leur maison, un acte qu’elle qualifie aujourd’hui de "geste désespéré".
Un plan macabre déjoué in extremis
Dans la nuit du 14 au 15 avril 2021, Marie-France L. a préparé un repas pour ses petits-enfants, âgés de 10 et 11 ans, ainsi que pour son compagnon de 59 ans . Elle a dissimulé du Temesta (un tranquillisant puissant) dans la soupe du dîner, ce qui a plongé les trois victimes dans un état de somnolence. Une fois tous endormis, elle a versé de l'essence dans plusieurs pièces de la maison, avant d'y mettre le feu.
Heureusement, les trois occupants de la maison, ainsi que la grand-mère elle-même, ont é t é sauvés de justesse grâce à un système de télésurveillance. Les pompiers ont pu intervenir à temps après avoir été alertés par un agent de la société de sécurité. Les victimes, gravement intoxiquées par les fumées, ont échappé de peu à la mort.
Une préméditation établie
Au cours de l'enquête, plusieurs indices ont révélé la préméditation de cet acte. Deux jours avant les faits, Marie-France L. avait obtenu une prescription de Temesta auprès d’un médecin qui n’était pas le sien. De plus, trois foyers d'incendie distincts ont été identifiés dans la maison et indices d'accélérateurs de feu, tels que des bidons d’essence, ont été retrouvés sur les lieux. L’accusée aurait même versé une bouteille de Martini sur le sol pour s'assurer que les flammes se propageraient rapidement.
Autre élément troublant, la grand-mère avait effectué un virement de 9 000 euros à sa fille, la mère des deux enfants, dans la nuit de l’incendie. Bien que Marie-France L. ait reconnu les faits, elle a nié toute volonté de tuer, en évoquant un "déraillement total" dans sa tête.
Les motivations inconnues de la "diablesse d'Habas"
Malgré ses aveux, l'accusée n'a jamais pleinement expliqué ses motivations. "Elle nous refuse la vérité sur ce qui a dicté son acte", a déploré l'avocat de la fille de l'accusée, rapporte France 3. Selon les experts psychiatres, Marie-France L, est une personne au profil "narcissique" et "manipulateur", obsédée par le contrôle et ayant tendance à la "théâtralisation". Lors des plaidoiries, l'avocat de l'ex-compagnon de l'accusée a qualifié cette dernière de "diablesse d'Habas", un surnom qui a marqué les esprits.