Meurtre de Lola : ce que la sœur de Dahbia B. a révélé aux enquêteurs

Friha, la sœur de Dahbia B. avait été interpellé le soir de la découverte du corps de la petite Lola. Mise hors de cause, elle a révélé des informations cruciales sur l'affaire ainsi que sur le portrait de la meurtrière présumée.

Entre émotion et récupération politique, l’affaire autour du meurtre de Lola a fait couler beaucoup d’encre. Le 14 octobre 2022, l’adolescente de 12 ans avait été retrouvée sans vie dans une malle dans le XIXe arrondissement de Paris.

Depuis, l’affaire a pris beaucoup d’ampleur et la principale suspecte de l’affaire, Dahbia B., a suscité des réactions dans le pays entier. C’est dans l’appartement de sa sœur Friha que se serait déroulé le drame. Cette dernière avait été arrêtée et entendue par les enquêteurs avant d’être mise hors de cause.

Lors d'une audition, elle a ainsi dévoilé sa version des faits et tracé un portrait troublant de la meurtrière présumée, dévoilé par Le Parisien. Arrivée en France en 2016, Friha entretient une relation complexe avec ses sœurs. "Je les aime bien. Elles me font de la peine. Je les aide parce que je travaille dans une boulangerie. Je suis comme leur mère. Mais elles, c’est le contraire. Elles viennent chez moi lorsqu’elles ne savent plus où aller. Elles fument du shit. On dirait qu’elles n’ont pas de cerveau", a-t-elle expliqué.

Dahbia B. : "C’est une voleuse et une menteuse", selon sa sœur

Entre elle et Dahbia, qu’elle surnomme Dina, la confiance n’est pas de mise. "Elle fait tout dans son intérêt. C’est une voleuse et une menteuse. Je ne lui fais pas confiance. Quand elle n’allait pas bien, elle venait chez moi et repartait en volant mes affaires.", raconte-t-elle aux enquêteurs.

Vidéo du jour

Le soir du meurtre, Friha rentre chez elle aux alentours de 22h10 et constate que la police est en bas de chez elle, à la recherche d’une collégienne disparue. Plus tôt dans la journée, elle avait été contactée par sa sœur qui lui annonçait qu’elle viendrait dormir chez elle. Mais, à son retour, elle n’était pas là.

Finalement Dahbia rappelle sa grande sœur pour la prévenir qu’elle dormira bien chez elle et arrive en bas de l’immeuble en VTC à 22H27. Elle lui demande alors de descendre pour venir l’aider à porter ses valises, ainsi qu’une étrange caisse, dont elle comprit plus tard qu’elle contenait le corps d’une petite fille de 12 ans.

Affaire Lola : "J’ai cru qu’elle avait tué son mec"

"Quand je suis descendue, je lui ai dit, c’est quoi ce bordel. Il y avait deux valises roses et noires et elle m’a dit de l’aider à descendre une caisse. Je lui ai dit qu’elle était parvenue à la descendre et que je n’allais pas l’aider à la monter. Comme elle a insisté, j’ai dit : il y a quoi là-dedans ?", relate Friha. Ce à quoi la jeune femme répond "viens on amène les valises derrière ne t’inquiète pas, je suis ta sœur".

Face à cette situation, l’aînée confie son désemparement auprès des policiers. "J’ai crié, j’ai pleuré. Je me demandais s’il n’y avait pas des armes ou de la drogue dans la boîte". Elle explique alors qu’elle l’aurait menacé d’appeler la police et Dahbia aurait alors abandonné les valises dans une poubelle avant de prendre la fuite. "J’ai pris peur, j’ai cru qu’elle avait tué son mec parce qu’elle l’aimait trop et qu’elle en était capable", poursuit-elle.

Dahbia B. : "J’ai reçu un message. Ils vont me tuer le 16"

Après cet épisode, Friha remonte à son appartement et, plus tard, sera arrêtée par la police dans le hall de l’immeuble. "Je n’ai rien à voir avec cette affaire. Je suis choquée. Je ne trouve pas mes mots. Je n’aurais jamais cru ma sœur capable de faire ça. On ne voit ça que dans les films", assure-t-elle auprès des enquêteurs.

L’aînée avoue cependant que sa sœur avait parfois un comportement suspect et en particulier depuis le mois de juillet. "Dina me disait des choses bizarres comme j’ai vendu mon âme et qu’elle avait été envoûtée. Une nuit, elle m’a réveillé en disant : J’ai reçu un message. Ils vont me tuer le 16… J’ai pensé que c’était à cause du shit", a-t-elle expliqué aux agents.