L’entourage de Santiago, entre appels de détresse et mises en examen
Deux hommes et une femme ont été mis en examen dans le cadre de l'enquête sur le nourrisson de 19 jours disparu depuis le 21 octobre, a annoncé le parquet. Sa famille ainsi que le procureur ont appelé ses parents en fuite à faire prodiguer au plus vite les soins nécessaires à ce bébé né grand prématuré.
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Mise à jour : le nourrisson a été retrouvé en vie aux Pays-Bas ce vendredi 25 octobre 2024, ses parents ont été interpellés.

"Ecoute maman et ramène l’enfant à l’hôpital !” Cette supplique, lancée à l’antenne de TF1 le 24 octobre par la grand-mère de Santiago, n’a, à l’heure où paraît cet article, pas été entendue. Le l’oncle maternel du nourrisson a fait part de son inquiétude pour l’enfant et pour sa sœur, dont il dit ne pas avoir eu de nouvelles. 

Eric Mathais, le procureur de Bobigny, a également appelé les parents ainsi que les personnes susceptibles de les aider à la raison. “S’ils m’entendent, ils doivent pour le bien de leur bébé à l’emmener le plus vite à l'hôpital le plus proche”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse jeudi 24 octobre. Disparu 3 jours auparavant du service de néonatalogie du centre hospitalier Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois, il était soigné après une naissance très prématurée. Le nouveau-né de 17 jours était encore placé en couveuse et muni d’une sonde gastrique pour l’alimenter. 

Trois mises en examen

Santiago et ses parents sont toujours recherchés en Belgique. La voiture de ses parents a en effet été retrouvée le 23 octobre à Charleroi, en Wallonie, après que des images aient été filmées dans un hôtel à Mons. La police fédérale belge a émis un avis de recherche et poursuit ses investigations. 

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En France, trois personnes ont été mises en examen, a par ailleurs annoncé le Parquet.  Il s’agit de deux hommes, dont l’un est mineur, ainsi que d’une femme. Les deux premiers ont “reconnu avoir accompagné le couple et le nourrisson dans leur fuite en Belgique, avant de revenir (en France) dans la nuit”, peut-on lire dans le journal Le Soir. Ils sont mis en examen pour “enlèvement en bande organisée d'un mineur de 15 ans et non-dénonciation de mauvais traitement ou privation infligée à un mineur de 15 ans”, a précisé le procureur. 

L’homme majeur a été incarcéré, tandis que le mineur a été placé en détention provisoire et la femme a été placée sous “contrôle judiciaire strict”. Au total, cinq personnes interpellées à Livry-Gargan (93) avaient été placées en garde à vue. 

Des craintes de placement

Les parents, qui vivaient à Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, sont nés en France et de nationalité française. Ils ont décidé du rapt en raison de craintes que la garde de l’enfant leur soit retirée, a expliqué la grand-mère de Santiago lors d’une interview à visage couvert. Ce placement aurait effectivement été en cours d’étude avant l’enlèvement, selon des sources policières citées par BFM. 

La mère de l’enfant, âgée de 25 ans, a été condamnée en 2019 pour “vol avec effraction”, en mai 2023 pour “recel de vols” et en avril 2024 pour “vol avec effraction”, selon le Parquet. Elle avait écopé d’une peine de prison aménagée. Son père (23 ans) a lui aussi été condamné par la justice auparavant, en France et en Autriche, à quatre reprises, pour:  “vol avec effraction et arme” en janvier 2021, “vols aggravés et associations de malfaiteurs” en septembre 2021, en janvier 2023 pour “usage de stupéfiants et vol par effraction”, et en avril 2024 pour “vol par effraction et conduite d'un véhicule sous stupéfiants”.