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Cette année marque les quarante ans de la mort du petit Grégory, quatre ans, retrouvé pieds et mains liés dans la Vologne le 16 octobre 1984. Ce dimanche 13 octobre, Marie-Ange Laroche s’est exprimée avec beaucoup d’émotion sur le plateau de BFMTV. La veuve de Bernard Laroche a notamment affirmé que sa rancœur est encore plus intense aujourd’hui qu’il y a quelques années.
Début octobre paraissait la bande dessinée “Grégory” aux éditions Les Arènes, co-écrite par son père, Jean-Marie Villemin (auteur de la préface) et l’ancien journaliste Pat Perna. Au coeur de l’intrigue, les six semaines d’audience du procès aux assises de Jean-Marie Villemin en novembre 1993 pour le meurtre de son cousin Bernard Laroche qu’il soupçonnait du meurtre.
“Un acharnement complet sur Bernard”
Dans la préface, le père du petit garçon commence par exprimer ses remords : “J’ai craqué, j’ai pris la vie de mon cousin. Je resterai à jamais un assassin. Je le regrette tant. La vengeance n’est pas la solution”, écrit-il.
Des mots qui ont vivement fait réagir Marie-Ange Laroche qui estime que “ce n’est pas quarante ans après qu’on a des regrets” avant d’ajouter “on a enlevé un mari, un père, un grand-père. Je ne pardonne pas. Jamais je ne pourrais pardonner”.
Dans une récente interview à l’AFP, l’avocat de Marie-Ange Laroche déclarait à l’AFP que sa cliente allait très mal. “Depuis le 29 mars 1985, date de l’assassinat de Bernard Laroche, elle n’a jamais pu faire son deuil, puisqu’à intervalles réguliers, il y a une réouverture (de l’enquête) soi-disant décisive et qui montre du doigt son mari comme étant l’éventuel coupable”, avait-il expliqué.
“Il n’aurait jamais pu faire de mal à un enfant”
Selon ses dires, ses enfants et petits-enfants souffrent également beaucoup des nombreuses hypothèses qui circulent à propos de la mort du petit Grégory. “Je suis sûre et j’en suis persuadée, ce n’est pas lui. Bernard était quelqu’un de très gentil, il n’aurait jamais pu faire de mal à un enfant”, clame-t-elle sur le plateau du média.
Marie-Ange Laroche demeure également convaincue de l’innoncence de sa soeur Murielle dans ce drame, “je pense qu'elle n'aurait pas pu vivre avec ça sur la conscience”, confie-t-elle avant d’affirmer avoir perdu espoir de découvrir la vérité sur les véritables responsables du meurtre de son neveu : “J'y croyais, mais je n'y crois plus” admet-elle.
Des coupables qui n’ont jamais été identifiés
En 1984, Bernard Laroche est inculpé dans l’affaire du petit Grégory d’être remis en liberté en février 1985. Convaincu qu’il était le meurtrier de son fils, Jean-Marie Villemin avait manifesté son intention de le tuer avant de lui tirer une balle dans la poitrine, un mois plus tard en mars 1985. Il avait été ensuite condamné à cinq ans de prison, dont un avec sursis, avant que Marie-Ange Laroche n’obtienne la condamnation de l’État pour “faute lourde” pour la mort de son époux.
En mars dernier, des expertises complémentaires ont été enclenchées pour la énième fois suite à la demande des parents du petit garçon. Plusieurs membres de la famille ont été soupçonnés tour à tour du meurtre qui à ce stade, n’a toujours pas été élucidé.