Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Un seul mot pourrait faire la différence. Dans l’affaire opposant Carlos Ghosn à son ancien employeur, Renault, les conditions de départ de l’ex-PDG sont au cœur du litige. L’ancien patron, qui a fui le Japon où il est poursuivi pour malversations, a en effet engagé une bataille judiciaire contre le constructeur automobile. Estimant que ses droits ont été bafoués, il réclame près de 800 000 euros de pension annuelle ainsi que 12 millions en actions, rapporte le Huffingtonpost.
Ses déboires judiciaires l’ayant mené à une retraite forcée, l’homme de 65 ans a entamé une première procédure devant le conseil de prud’hommes pour ses indemnités légales de départ à la retraite de 250 000 euros. La saisine, qui devait avoir lieu ce vendredi 21 février, a été renvoyée au 17 avril. Une deuxième est prévue devant un tribunal de commerce.
"Tout dépendra de l’interprétation d’une démission ou pas de Carlos Ghosn"
Si Renault estime que Carlos Ghosn a démissionné de ses fonctions le 23 janvier 2019, alors qu’il était en prison au Japon pour diverses malversations présumées, l’homme d’affaires assure, lui, qu’il avait quitté l’entreprise pour faire valoir ses droits à la retraite. Il était en effet empêché de diriger le groupe.
"Je n’ai pas du tout démissionné, je me suis retiré de mon job de CEO (PDG, NDLR) pour permettre à Renault de fonctionner, c’était en janvier, j’étais en prison. Je ne pouvais pas laisser Renault paralysé par une situation de ce type", a déclaré Carlos Ghosn dans un entretien diffusé sur France 5 le 13 janvier dernier.
Et de'ajouter : "De là à dire que j’ai démissionné, franchement c’est une interprétation qui est propre à ceux qui sont en train de dire cela."
Le constructeur a de son côté déclaré que l’ex-patron avait perdu ses droits à une "retraite chapeau", représentant 774 774 euros brut par an, tout comme ses droits aux actions attribuées entre 2015 et 2018. Cela représente 380 000 actions au total soit une valeur estimée à environ 15,5 millions d’euros au cours actuel du titre Renault. Pour y prétendre, quatre ans d’ancienneté sont nécessaires après leur attribution, "sauf départ à la retraite".
Ainsi, comme l’a indiqué Charles Pinel, du cabinet de conseil aux investisseurs Proxinvest à l’AFP, dans cette guerre judiciaire, "tout dépendra de l’interprétation d’une démission ou pas de Carlos Ghosn."