Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Ayant souvent une pension plus faible que leurs homologues masculins, certaines femmes retraitées reprennent très vite le chemin du travail. Après des carrières hachées ou incomplète en raison des congés maternité et parental, les retraitées, pour arrondir leurs fins de mois difficiles, utilisent le dispositif de cumul emploi-retraite. Et ce, dès la première année suivant leur départ. Au total, ce sont environ 360 000 personnes qui profitent de ce mécanisme.
Cumul emploi-retraite : les emplois familiaux en tête
Selon une étude de la Caisse nationale d’assurance-vieillesse, un quart d’entre elles recouvre une activité dans le secteur des emplois familiaux. Elles sont donc salariées de particuliers employeurs, rapporte Le Figaro. 8 sur 10 sont des femmes, généralement âgées de 62 à 69 ans.
Emplois les plus pourvus : garde d’enfants, emplois à domicile (repassage, ménage, jardinage, soutien scolaire, etc.), et assistants de vie, principalement auprès des personnes âgées dépendantes.
Contraintes de patienter jusqu’à 67 ans afin d’obtenir l’annulation de la décote qui leur permettra de percevoir une pension à taux plein, elles n’ont pas d’autres choix que de retravailler. En effet, leur pension sont modestes, 13 100 euros annuels en moyenne. Elles conservent alors cette situation durant quasi quatre ans, contre un peu moins de trois ans pour les autres personnes cumulant emploi-retraite.
Le complément de ressources reste cependant limité : la moitié d’entre elles perçoit moins de 3 340 euros par an, contre 5 700 euros pour la moitié des hommes en cumul emploi-retraite. D’après la Cnav, "ces écarts de revenus s’expliquent probablement par des temps de travail différents".