Réforme des retraites : les pistes envisagées pour vous pousser à travailler plus

Les pistes envisagées pour vous pousser à travailler plus : fixé un âge légal pour limiter les abus

Ne pas déterminer d’âge légal peut constituer un certain risque. Le Cor estime que “compte tenu de la norme sociale que constitue l’âge de départ à la retraite, la fixation d’âges légaux peut continuer à être nécessaire”.

Si tel n’est pas le cas, certains actifs pourraient être tentés de partir tôt à la retraite. Et ce, même s’ils bénéficient d’une pension très faible. Cela peut donc être “préjudiciable à la fois pour les personnes concernées, avec des risques de précarité aux âges élevés, mais aussi pour la collectivité, qui risque de devoir financer des aides sociales pour compléter ces faibles pensions”, assure le Conseil.

Les pistes envisagées pour vous pousser à travailler plus : vers un âge pivot ?

Comment inciter les actifs à travailler plus longtemps ?

Si l’âge légal devrait rester fixé à 62 ans, une piste très controversée en octobre dernier est réintroduite dans le document de travail du Cor : l’âge pivot !

Signification ? Si par exemple il est établi à 63 ans, un actif aura toujours la possibilité de faire valoir ses droits à la retraite dès 62 ans, mais sa pension pourrait être minorée avant d’atteindre 63 ans.Un moyen d’encourager à travailler plus longtemps, sans toutefois décaler l’âge légal de départ.

Les pistes envisagées pour vous pousser à travailler plus : des concepts à manier avec précaution

Bien que cette notion n’attire pas les faveurs du haut-commissariat à la réforme des retraites, le Cor pense qu’il ne s’agit que d’une “question d’affichage” :“Cet âge pivot pourrait jouer le rôle de l’âge du taux plein et ainsi être utile, au moins transitoirement, au cours des premières années de la réforme en permettant d’ancrer les décisions des assurés autour d’une référence connue. La pension serait alors calculée autour de cet âge pivot avec un mécanisme de surcotes et de décotes.”

Le conseil mentionne cependant que ces idées sont à utiliser avec précaution. “Un âge pivot fixé à une valeur plus élevée que 62 ans pourrait être lu par beaucoup comme un relèvement de l’âge de départ à la retraite, même si l’effet global de la réforme sur le montant de pension à 62 ans était nul”.

Les pistes envisagées pour vous pousser à travailler plus : des barèmes progressifs envisagés

Le haut-commissariat semble favorable à l’instauration d’une surcote. Mais de quelle manière l’établir ?

Plusieurs hypothèses sont présentées par le Cor :

• le barème pourrait être progressif en fonction de l’âge de la liquidation. Capital prend l’exemple de 4,2% de surcote si on liquide ses droits à 63 ans ou 4,3% si c’est 64 ans.
• Seconde option ? Retenir un taux unique : 4% par année supplémentaire travaillée par exemple.
• Troisième possibilité, instaurer un b arème différent en fonction des niveaux de revenus. Les surcotes pourraient être plus élevées pour les revenus plus faibles afin de prendre en considération indirectement les inégalités d’espérance de vie.

Les pistes envisagées pour vous pousser à travailler plus : évolution de l’âge légal en fonction de l’espérance de vie

Selon le Cor, “environ 80 % des personnes partent à la retraite au taux plein, sans chercher à anticiper leur départ au prix d’une décote ou à la retarder pour bénéficier d’une surcote”.

Si les dispositifs de surcote et décote, déjà présent dans le système actuel, n’engendrent pas les effets attendus, une autre option pourrait être envisagée. Elle consiste à faire évoluer l’âge légal en fonction des gains d’espérance de vie. Un tel argument risque de faire jaser.