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Abandon ou simple retrait provisoire ? Dans un courrier adressé, samedi 11 janvier, aux partenaires sociaux, le Premier ministre fait un geste envers les syndicats. Si Edouard Philippe ne semble pas disposer à renoncer au principe de l’âge d’équilibre pour le futur système universel, il propose en revanche aux syndicats de retirer partiellement l’âge pivot : uniquement pour les départs avant 2027.
"Pour démontrer sa confiance envers les partenaires sociaux, et ne pas préjuger de l'issue de leurs travaux concernant les mesures à prendre pour atteindre l'équilibre en 2027, je suis disposé à retirer du projet de loi la mesure de court terme que j'avais proposée, consistant à converger progressivement à partir de 2022 vers un âge d'équilibre de 64 ans en 2027", note le chef du gouvernement.
Dans sa lettre, il précise ensuite que "le projet de loi prévoira que le futur système universel comporte un âge d’équilibre" qui "constituera un des leviers de pilotage collectif du système dans la durée". Ainsi, ceux partant après cette échéance bénéficieront d’une retraite majorée. En revanche, ceux partant avant l’âge pivot verront leur pension frappée d’un malus.
Age pivot : une future négociation le déterminera
Les modalités de financement de cette réforme des retraites seront établies fin avril prochain, à l'issue de la conférence de financement où participeront les syndicats, rapporte Franceinfo. En cas de mésentente, le gouvernement décidera alors par ordonnance.
"Dans l’hypothèse" où un tel accord "ne pourrait intervenir", le Premier ministre se réserve le droit de réintroduire l’âge pivot dès l’horizon 2022. "Je veux être parfaitement clair sur ce point : je prendrai mes responsabilités", écrit-il.
Retraite : La CFDT et l’UNSA saluent l’annonce
Dans un communiqué, la CFDT a "salué le retrait de l’âge pivot du projet de loi sur les retraites" qu’elle dit avoir "obtenu". Un "retrait qui marque la volonté de compromis du gouvernement". L’organisation va ainsi "poursuivre les discussions dans le cadre proposé pour répondre aux interrogations qui demeurent sur le futur régime universel", assure-t-elle.
L’UNSA évoque de son côté une "avancée majeure" et assure que "les échanges peuvent enfin démarrer". Le syndicat se dit prêt à "apporter ses solutions" afin d’obtenir "l’équilibre financier, dès 2027 et à long terme, de notre régime de retraites".