Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Se montrer ferme, sans toutefois trop brusquer. Telle est la nouvelle technique adoptée par le gouvernement pour déminer les réticences déclenchées par la réforme des retraites. "Nous ne transigerons pas sur l’objectif". Voici ce qu’a assuré le Premier ministre lors d’une conférence de presse donnée à la sortie du Conseil des ministres, ce mercredi 27 novembre. S’il n’est pas question de revenir sur le principe même de la réforme qui consiste à mettre fin aux régimes spéciaux, au nom de la “justice sociale”, Edouard Philippe est en revanche prêt à effectuer quelques aménagements, rapporte Capital.
Réforme des retraites : la durée de mise en place repoussée ?
“Nous prenons le temps de consulter, d’écouter avant de décider”, a indiqué le chef du gouvernement. "L'universalité oui, la brutalité non. J'ai demandé aux grands dirigeants de poursuivre le dialogue dans leurs instances. Plusieurs principes dictent cette réforme. Les retraités actuels ne seront pas concernés par la réforme. (...) Les droits acquis seront conservés à 100%. (...)", a-t-il assuré.
Le locataire de l'Élysée a également déclaré que ce ne sont pas forcément les actifs nés en 1963 qui seront les premiers à intégrer le régime universel.
“S’il faut que cette réforme commence à s’appliquer à des personnes à un âge encore plus éloigné de la retraite, je suis prêt à en discuter”.
Au 1er janvier 2025, tout le monde ne basculerait donc pas dans le régime universel ?
Si les personnes à moins de cinq ans de la retraite ne seraient pas concernées, le curseur pourrait alors être décalé à "10 ou 15 ans". "J'entends ceux qui estiment qu'à 5 ans de sa retraite, on se projette déjà, on connait le montant du calcul, de sa retraite. Ils ont raison", a-t-il concédé. Mais pas forcément plus. Il écarte ainsi la mise en place de la "clause du grand-père", jugée comme "pas assez ambitieuse", note LCI.
Édouard Philippe insiste également sur le fait que les mécanismes de transition entre les deux régimes devront être équitables entre les différents actifs. Ils ne répondront pas uniquement à "des demandes catégorielles qui pénaliseraient les autres”. “Les modalités de transition seront discutées au sein de chacun des régimes", a-t-il annoncé.
Côté calendrier, l’objectif reste le même : le projet de loi doit être présenté au Parlement début 2020.