De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
En France, il a désormais contaminé plus de trois millions de personnes. Le coronavirus Covid-19 paralyse tout ou partie du pays depuis bientôt un an et soulève de nombreuses questions, certaines concernant tout spécifiquement les retraités. Les importantes dépenses engagées par le gouvernement pour lutter contre sa propagation et protéger notre économie ont notamment poussé certains experts à réfléchir aux meilleures solutions de financement de cette action. Une occasion de plus pour quelques-uns de remettre sur la table le débat relatif au niveau des pensions, par exemple…
Pour autant, et quand bien même les retraités ont parfois été présentés comme les Français les plus épargnés par le volet financier de la crise, c’est une autre question qui intéresse aujourd’hui Planet. Qu’advient-il des actifs, particulièrement ceux dont la cessation d’activité approche, qui contractent la maladie ? Continuent-ils à acquérir des droits en vue de leur départ à la retraite ou faut-il craindre, à l’inverse, un trou dans les cotisations en cas d’arrêt-maladie ? Les malades paieront-ils la double-peine ?
Vous avez attrapé le coronavirus : faut-il craindre une baisse de votre pension ?
En pratique, explique le quotidien régional Dernières Nouvelles d’Alsace, chaque malade fait face à plusieurs cas de figure possibles, lesquels dépendent tous de la réalité de sa situation. Il importe cependant de rappeler qu’un arrêt-maladie engendre mécaniquement le versement d’indemnités journalières, appelées IJ, pour une période limitée dans le temps.
Au total, s’il ne s’agit que d’un - ou d’une succession - d’arrêt de travail “court”, il n’est pas possible de percevoir plus de 360 IJ en l’espace de trois ans. À l’inverse, en cas de maladie grave ou chronique - c’est-à-dire, les pathologies susceptibles d'être prises en charge à 100% -, les IJ seront versées continuellement pendant trois ans, sans plafond maximum. Mais qu’est-ce que cela signifie pour le niveau de vie de nos futurs retraités, hélas victime du SARS-CoV 2 ? Récapitulatif.
Premier cas de figure : le contrat de travail n’est pas rompu
Dans le premier cas de figure, le malade exerce encore une activité professionnelle, poursuit le quotidien régional. Dès lors, il doit s’acquitter des trois jours de carence prévus par la loi. Cela signifie donc que pendant trois jours, il n'enregistre pas d’indemnités journalières.
Ce détail peut sembler insignifiant, mais il a son importance : c’est le nombre d’IJ cumulés qui permet à un travailleur en arrêt maladie de valider tout de même un trimestre de retraite. Les jours de carence viennent donc, de facto, amputer le temps cotisé, même si cela n’est pas forcément très remarquable au quotidien.
Pour l’essentiel, dans ce cas de figure, un arrêt de travail ne devrait pas se faire ressentir sur votre niveau de vie à la retraite, s’il est suffisamment court. S’il s’avère qu’il est prolongé, en revanche, il peut faire plonger le niveau de votre pension en minant le salaire moyen sur lequel sera calculé le montant de votre retraite de base, poursuit DNA. La même logique s’applique en cas de contamination au coronavirus.
Deuxième cas de figure : le contrat de travail est rompu
Dans le deuxième cas de figure, le malade n’exerce pas (ou plus) d’activité professionnelle. Ceci, cependant, n’a pas d’impact sur le versement des indemnités journalières ou sur le nombre qu’il est nécessaire d’afficher, 60 en l'occurrence, pour pouvoir prétendre à un trimestre de retraite.
En revanche, les indemnités journalières ne sauraient être cumulées avec certains autres dispositifs. Il n’est pas possible de les toucher si, en parallèle, vous êtes indemnisés par Pôle emploi, par exemple. Le versement des allocations chômage est alors suspendu et reprendra une fois celui des IJ terminé.
L’âge n’a pas d’impact : il est possible de continuer à percevoir des IJ passé 62 ans - et donc de cotiser pour sa retraite. Cependant, quiconque a d’ores et déjà liquidé ses droits ne peut plus y prétendre.
Comme dans le premier cas de figure, un arrêt de travail court n’a normalement pas d’impact notable sur le niveau de la pension de retraite. S’il s’avère long, la situation pourrait cependant s’avérer plus complexe à gérer...