De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’emploi et la retraite peuvent être complémentaires. Que ce soit pour conserver un lien social ou pour compléter une petite pension, nombreux sont en effet ceux à conserver une activité professionnelle, via deux mécanismes : la retraite progressive, utilisée seulement par 21 500 personnes fin 2019 et le cumul emploi-retraite, privilégiée par 400 000 actifs à la même période. On pourrait dès lors pensait que ce dit procédé, beaucoup plus populaire, est plus profitable que l’autre. Or, dans les faits, les avantages sont bien plus mesurés. D’ailleurs, en 2015, le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) évaluait qu’"un assuré souhaitant prolonger son activité en travaillant à temps partiel aurait plus intérêt, financièrement, à le faire dans le cadre de la retraite progressive. En effet, la retraite progressive peut permettre de bénéficier de la surcote dans le régime de base au moment de la liquidation définitive ".
Quel est alors le "meilleur" système et quelles sont les conditions pour en bénéficier ?
Retraite progressive vs cumul emploi-retraite : le match
Moins usitée, car souvent méconnue, la retraite progressive peut-être quelquefois moins payante à court terme. Toutefois, ce dispositif présente bien des atouts. Notamment sur les conditions d’âge et de trimestres validés, puisque vous pouvez en profiter dès 60 ans et l’obtention d’au moins 150 trimestres. De son côté, le cumul emploi-retraite n’est accessible qu’à partir de 62 ans, soit l’âge légal de départ, et de l’acquisition du taux plein (168 trimestres pour les générations de 1960 à 1963), rappelle Notre Temps.
Quid des conditions financières ?
Salaire et Retraite : quel procédé rapporte le plus ?
À court terme, il peut être plus profitable d’avoir recours au cumul emploi-retraite plutôt qu’à la retraite progressive, notamment si vous avez atteint l’âge légal et validé le nombre de trimestres pour le taux plein. Vous pourrez alors additionner la totalité de votre pension de retraite à taux plein avec des revenus d’activité. Et ce, que cette dernière soit à temps partiel ou plein. En revanche, vous ne génèrerez pas de nouveaux droits à la retraite. Lorsque vous prendrez la décision d’arrêter votre activité, vous ne percevrez alors plus que le montant fixe de votre pension.
Via la retraite progressive, vous ne toucherez qu’une partie de votre retraite et de vos revenus, mais remporterez de nouveaux droits à la retraite. Vous pourrez alors gagner une surcote, dès que vous remplirez les conditions d’obtention d’une retraite à taux plein. Ainsi, quand vous liquiderez votre retraite définitive, vos nouveaux droits seront pris en compte dans le calcul définitif de votre future pension.
Quel est cependant le procédé le plus avantageux pour conserver un emploi ?
Emploi et retraite : dans quel cas faut-il l’accord de son employeur ?
Le passage en retraite progressive, qui nécessite un emploi à temps partiel de 40 à 80%, requiert l’autorisation de votre employeur, si vous travaillez à plus de 80%.
Ce n’est en revanche pas le cas dans le cadre du cumul emploi-retraite. À partir du moment où vous respectez les conditions d’âge et de taux plein, vous pouvez reprendre un emploi à plein temps, que ce soit avec votre employeur ou un autre.
Attention néanmoins : si vous ne remplissez pas les règles, vous devrez patienter 6 mois après la rupture de votre contrat si vous souhaitez retravailler avec votre employeur.
En comparant les avantages et inconvénients de chaque procédé, on s’aperçoit alors qu’à bien des égards, la retraite progressive mérite d’être étudiée.