De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Inévitable conclusion de toutes les carrières, la retraite est sans doute l’un des moments les plus attendus de la vie active. Après tout, il signifie pour beaucoup la fin du labeur et la récupération d’un temps libre, à défaut d’avoir ce que le philosophe André Gorz appelait le "temps libéré". Toutes celles et ceux qui ont liquidé leurs droits ont théoriquement l’occasion de se lancer dans des projets personnels et n’ont plus d’injonctions à être rentable. En théorie… En pratique, ainsi que l’a déjà expliqué Planet à plusieurs reprises, le niveau de vie des retraitées et des retraités de France est en baisse. Et la tendance ne devrait pas s’améliorer… Dès lors, certains seront ravis d’apprendre que, dans plusieurs cas distincts, le départ à la retraite s’accompagne d’indemnités.
D’une façon générale, il existe deux types de départs à la retraite et des indemnités pour chacun d’entre eux, souligne 20 minutes. Cependant, cela pourrait bien changer : en effet, si Emmanuel Macron décide finalement de mener à bien sa réforme des retraites, tous ces éléments seront mécaniquement soumis à évolution. Récapitulatif de ce qu’il y a à garder en mémoire d’ici là.
Départs à la retraite : qu’est-ce qui différencie les deux types ?
Bien des travailleuses et des travailleurs français l’ont appris récemment à cause du coronavirus CoVid-19, mais il est possible de se retrouver mis à la retraite de force, à la suite par exemple d’un licenciement. Parfois, il est bien plus pertinent de demander sa retraite immédiatement plutôt que de passer plusieurs années au chômage avant de le faire. Dans d’autre cas, en revanche, c’est le salarié qui décide de partir. Les démarches relatives à l’indemnisation ne sont pas tout à fait les mêmes.
Départs à la retraite forcée : à quelles indemnités avez-vous droit ?
C’est en cas de départ forcé que les indemnités sont les plus intéressantes, poursuit le quotidien gratuit sur son site. "Lorsque votre mise à la retraite n’est pas de votre initiative, l’État se garde d’empirer la situation en vous soumettant à des taxes", écrivent nos confrères.
Tout salarié mis à la retraite par son employeur, soit au terme d’un licenciement ou tout simplement parce qu’il a atteint 70 ans, reçoit automatiquement une indemnité dont le montant exact est fonction du temps passé dans l’entreprise. Au minimum, la société doit lui fournir un quart de mois de salaire par année d’ancienneté pour les dix premières années et un tiers s’il dépasse le seuil des dix ans.
Dans ce cas précis, l’exonération d’impôts peut ne pas être totale : il existe en effet un plafond légal ou conventionnel - c’est selon - et tout montant excédant ce palier sera taxé à 50%. En 2019, le seuil était de 202 620 euros pour une mise à la retraite.
Vous avez décidé de partir à la retraite de votre plein gré : à quelle indemnisation avez vous droit ?
En théorie, n’importe quel salarié resté dix ans ou plus dans sa dernière entreprise a droit à une indemnité légale de départ à la retraite, au moment de sa cessation d’activité.
Là encore, le montant exact varie en fonction du nombre d’années d’ancienneté puisque, résume 20 minutes, il oscille entre un demi mois de salaire pour 10 à 15 ans d’ancienneté et deux mois complets pour celles et ceux qui auront tenu au moins trente ans. Sur ce montant, il faudra ensuite payer taxes et cotisations.