Publié par Rédaction, le 13/10/2021

3 min de lecture
Delphine Jubillar : quel est le scénario des enquêteurs, dix moi après la disparition ?AFP
Mobile, déroulé de la soirée, dissimulation du corps... Les enquêteurs ont établi un scénario bien précis de ce qui aurait pu se passer la nuit où Delphine Jubillar a disparu. Détails.
Sommaire

Près de dix mois après sa disparition, Delphine Jubillar demeure introuvable.  Son mari, Cédric, est suspecté de l'avoir tué la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Rappelez-vous : tout commence ce soir d'hiver, alors que la mère de famille est en train de préparer les fêtes de fin d'année. Projets pour le soir du Nouvel An, cadeaux de Noël pour les enfants... La trentenaire ne semble avoir aucune raison de vouloir se volatiliser du jour au lendemain.

Par ailleurs, cette infirmière de Cagnac-les-Mines (Tarn) était sur le point de démarrer une nouvelle vie. Amoureuse d'un homme marié de Montauban, elle était aussi en instance de divorce avec son époux. Nouvelle voiture, crédit bancaire, achat de meubles, et bientôt installation avec celui qu'elle aime : Delphine Jubillar n'avait aucune raison de disparaître volontairement. Si bien qu'au signalement de sa disparition, les enquêteurs ont rapidement écarté cette hypothèse au profit de la piste criminelle. 

Delphine Jubillar : une mise en examen basée sur le scénario des enquêteurs

Depuis le vendredi 18 juin, Cédric Jubillar fait donc l'objet d'une mise en examen pour "homicide volontaire sur conjoint". Pour remonter jusqu'à lui, les gendarmes chargés de l'affaire ont relevé un certain nombre d'incohérences dans son récit de la soirée de la disparition. Incohérences qui leur ont permis d'élaborer un scénario. Ce 15 octobre, le suspect se présentera devant deux juges d'instruction et devrait continuer de nier toute implication avec la disparition de sa femme, selon les informations du Point. Mobile, déroulé de la soirée et même dissimulation du corps... Quel est le scénario exact des enquêteurs ?

Delphine Jubillar : "Je serai capable de la tuer, je la tuerai"

Au fur et à mesure de l'enquête, les secrets du couple Jubillar n'ont pas tardé à éclater. Si Cédric affirmait que sa séparation avec la disparue se passait bien, il s'avère en réalité que le couple allait très mal. D'après le quotidien national, le suspect était encore épris de Delphine, et montrait une jalousie excessive. "Reviens-moi… tu es l’amour de ma vie… je t’aime fort fort fort", lui aurait-il envoyé par message en septembre 2020. Il aurait surveillé les comptes bancaires de sa femme, tentait de la géolocaliser et aurait proféré des menaces à son encontre. Un ami du trentenaire aurait déclaré aux forces de l'ordre l'avoir entendu dire : "Ça ne se passe pas bien, j’ai envie de la tuer". Une autre proche du couple ajoute que Cédric aurait déclaré : "Si Delphine me quitte un jour ou si elle trouve quelqu’un, je serai capable de la tuer, je la tuerai".

Vidéo du jour

Les enquêteurs suspectent qu'une dispute ait éclaté le soir de la disparition. Cédric Jubillar aurait pu surprendre des messages entre sa femme et son amant, découvrant ainsi la liaison qu'il suspectait depuis déjà quelques semaines. Quand et comment aurait-il pu cacher le corps de Delphine ?

Pour rappel, Cédric Jubillar demeure présumé innocent des faits qui lui sont reprochés. 

Delphine Jubillar : "Il a pu aller la cacher à 500 mètres de chez lui"

Le Point explique que Cédric Jubillar aurait pu sortir dissimuler le corps "sur une plage horaire d’environ cinq heures, selon les informations suggérées par la téléphonie". Cela peut représenter jusqu'à plusieurs centaines de kilomètres en voiture. Toutefois, le véhicule de Delphine n'a pas été aperçu par les caméras de surveillance alentours, ce qui peut laisser penser que la dépouille ait été cachée près du domicile du couple. "Il a pu aller la cacher à 500 mètres de chez lui", aurait déclaré un habitant de Cagnac-les-Mines. Les recoins escarpés de ce village de 3 000 âmes ont été passés au peigne fin par les enquêteurs... Mais il demeure encore plusieurs lieux inexplorés, en raison de leur difficulté d'accès.