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L'avocat de Cédric Jubillar dénonce une "présomption de culpabilité". Dans les colonnes du magazine Elle publié ce vendredi 13 août, Jean-Baptiste Alary, pousse un coup de gueule contre le tribunal médiatique et de l'opinion. "Il y a ici présomption de culpabilité, et c'est très grave. Le procès se fait dans l'opinion, et non au tribunal", regrette en effet, le conseil du mari de Delphine Jubillar.
"Dans cette affaire, on fait de la morale, parce que c'est moralement commode de faire de Delphine Jubillar une mère iconique et de Cédric Jubillar un salaud", s'insurge l'avocat de Cédric Jubillar, incarcéré depuis le 18 juin dernier. "C'est terriblement manichéen, cela me fait penser au scénario d'une série américaine", assure Jean-Baptiste Alary, ajoutant redouter "que l'affaire ne nous laisse pas sur un terrible cliffanger.".
Vérifier qu'on "n'incarcère pas quelqu'un sans raison"
Jean-Baptiste Alary précise que son client "se dit innocent", mais que Cédric Jubillar "sait que ce sera un combat difficile". Pourtant, l'avocat reconnaît qu'il ne connaît pas "la vérité". "La vérité, je ne la connais pas. Mon travail, c'est de vérifier que la justice française n'incarcère pas quelqu'un sans raison", ajoute-t-il.
Pour Jean-Baptiste Alary, "le dossier contre lui est vide. Il n'y a rien que des suppositions". Le 23 juillet dernier dans un entretien accordé à Actu Toulouse, l'avocat accusait la justice d'avoir même fabriqué des preuves contre son client pour en faire le coupable idéal. "La justice n’aimant pas le vide, cela devenait humiliant tant pour la section de recherches que pour le parquet, de ne pas arriver à offrir un coupable au public qui n’attendait que ça. Alors ils se sont dits : 'On n'a qu'à annoncer que c'est lui, fabriquer quelques preuves, tordre des vérités, et ça passera… Il sera condamné par le public !", accusait-il.
Selon lui, "on a des personnes, procureur ou gendarmes, qui croient que les procès se font sur les réseaux sociaux ou dans les médias, mais il va falloir assumer devant les tribunaux". L'avocat de Cédric Jubillar a également fait part de sa volonté de "faire appel de la décision du juge des libertés et de la détention". Il regrette notamment que son client soit incarcéré à la maison d'arrêt de Seysses et pas à celle d'Albi, ce qui l'éloigne de ses proches.
Outre son avocat, sa nouvelle compagne Séverine continue, elle aussi, de le soutenir malgré tous les éléments qui pèsent contre lui. "Je suis seule contre tous mais ce n’est pas grave. Je suis sûre de ce que j’avance. Son frère et ses amis sont aussi derrière lui. C’est impossible qu’il ait fait une chose pareille", a assuré à Femme Actuelle la mère de famille de 44 ans le 11 août dernier. Près de deux mois après l'incarcération de Cédric Jubillar pour "homicide volontaire" sur son épouse Delphine, disparue le 16 décembre 2020, Séverine assure que Cédric Jubillar est "une personne adorable, le meilleur de tous les hommes que j’ai rencontrés dans ma vie".
"J’ai entièrement confiance en lui, je sais qu’il est innocent... Je me demande vraiment ce qu’il fait en prison", martèle-t-elle. Celle qui se dit désormais "la seule à le soutenir" reste en contact avec Cédric Jubillar depuis son incarcération. "Je reçois fréquemment du courrier de sa part. Je ne peux pas en dire plus, mais vous vous doutez bien qu’il ne peut être bien dans ces conditions. Il continue de clamer son innocence et il ne lui tarde qu’une seule chose, c’est sortir de là et connaître la vérité pour tout expliquer à ses enfants", conclut-elle.