Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Cagnac-les-Mines (Tarn), 15 décembre 2020. Dans ce petit village tranquille de 3 000 âmes, nul ne s'attendait à connaître un tel fait divers. Delphine Jubillar, mère de famille et infirmière de nuit dans une clinique d'Albi, se volatilise du jour au lendemain sans laisser la moindre trace. Son mari, Cédric, a été mis en examen en juin dernier pour "homicide volontaire sur conjoint". Selon les enquêteurs, sa version des faits concernant la nuit de la disparition de sa femme comporte plusieurs incohérences. Par ailleurs, le parquet de Toulouse a mis en évidence plusieurs "indices graves et concordants" susceptibles d'incriminer le trentenaire, comme la couette de Delphine Jubillar qui aurait été lavée la nuit de sa disparition.
Parmi eux, le podomètre du suspect. Interrogé par les enquêteurs après la disparition de sa femme, Cédric Jubillar avait affirmé avoir cherché son épouse le matin de la disparition. Il aurait, pour cela, effectué le tour du domicile familial. Seulement voilà : le podomètre de l'artisan plaquiste n'aurait affiché qu'une quarantaine de pas, là où il a fallu plusieurs centaines aux gendarmes pour faire le tour de la propriété des Jubillar. Selon les informations de La Dépêche, une toute nouvelle analyse vient mettre à mal cette théorie des enquêteurs. "De 4 h à 5h du matin, le 16 décembre 2020, cet outil a en réalité enregistré 255 pas", révèle le quotidien régional.
255 pas enregistrés entre 4 et 5 heures du matin
Cette nouvelle analyse bien plus précise du podomètre de Cédric Jubillar indique que le mari a effectivement fait 46 pas en sept minutes, entre 3h53 et 4 heures du matin. Seulement voilà : entre quatre heures et cinq heures du matin, le podomètre aurait enregistré 255 pas, soit 168 mètres. "De 5 h à 6 h, créneau où les gendarmes sont avec lui, son téléphone enregistre 275 pas", indique La Dépêche. Maître Alexandre Martin, l'un des avocats du suspect, a déclaré que ces analyses "prouvent que cet homme a marché beaucoup plus que les 40 pas et la démonstration technique est imparable".