De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Cédric Jubillar a voulu duper la justice. Principal suspect dans la disparition de son ex-femme, Delphine Jubillar, Cédric Jubillar est incarcéré depuis plus de six mois à la maison d’arrêt de Seysses, en Haute-Garonne. Le Parisien révèle que le plaquiste de 34 ans a envoyé une mystérieuse lettre à sa nouvelle compagne Séverine en octobre dernier. Le mari de Delphine Jubillar y martèle une nouvelle fois son innocence, niant toute implication dans la disparition de son épouse Delphine, survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn), et ce malgré le témoignage d'une voisine, ayant entendu des "cris de femme". Il y fait également part de son profond désarroi dû à son incarcération. "J’ai des idées noires et les cachets du psy ne font aucun effet. Je me dis que cela fera plaisir à beaucoup de personnes et que je ne manquerai pas forcément à grand monde. Le point positif, c’est que les gendarmes pourront classer l’affaire. Vu que je suis leur unique suspect…", déplore-t-il.
Une suite de chiffres cachant des messages à sa compagne
Mais au-delà de ses pensées dépressives, c’est la forme de cette lettre qui a alerté les forces de l’ordre. Le Parisien évoque notamment une mystérieuse suite de chiffres griffonnée dans la marge du courrier. Une liste qui apparaît à première vue dénuée de sens : "68, 18, 35, 13, 56, 80…". Une suite de chiffres suspecte décodée le 22 novembre dernier par l’adjudant de la section de recherches de Toulouse. Il parvient en effet à déchiffrer les messages codés envoyés par Cédric Jubillar à sa compagne à travers ce courrier d’apparence banale. Son "écriture bleue en forme de pattes de mouches" cache en effet des secrets. Le principal suspect dans la disparition de son épouse n’a pas manqué d’imagination pour envoyer des messages cachés à Séverine, sa nouvelle compagne. Le quotidien révèle qu’il a mis au point un alphabet dans lequel les paires de chiffres correspondent à des lettres de l’alphabet pour éviter que la justice ne lise ses messages. On peut notamment lire dans ce courrier une déclaration d’amour à sa compagne : "J T AIM FOR MON ANG. J ENVIE D T FAIRE L AMOUR PARTOU", décrypte le gendarme.
Les suites de chiffres écrits en marge de la missive s’adressent également avec beaucoup d’ironie et de désinvolture aux forces de l’ordre. "BONNE LECTURE LES PD SI VOUS TROUF L CODE (sic)", écrit Cédric Jubillar. Dans son rapport, le gendarme ayant déchiffré ces messages codés estime que "Cédric Jubillar est tellement sûr que son message ne sera pas déchiffré qu’il en profite pour insulter ceux qui pourraient trouver le code (…)". "Nous pouvons nous interroger sur ce qu’il a besoin de confier à sa compagne, sans que la justice n’ait à en connaître", s’interroge l’adjudant de la section de recherches de Toulouse. Les révélations de con codétenu sèment également une nouvelle fois le doute sur sa culpabilité.
Cédric Jubillar : quels secrets cache-t-il ?
Ce n’est pas la première fois que Cédric Jubillar fait preuve de stratagèmes pour cacher des choses à la justice au sujet de sa relation avec Séverine, mère de famille de 44 ans. Dans une enquête parue ce mercredi 22 décembre, le journal Le Nouveau Détective révèle les stratagèmes mis en œuvre par le mari de Delphine Jubillar pour cacher cette relation au début de leur relation au printemps 2021. "Ses voisins remarquent qu’elle a désormais un visiteur régulier. Celui-ci n’arrive qu’à la nuit tombée, le visage à moitié dissimulé sous un gros bonnet de laine, et gare discrètement sa 307 SW derrière la maison", écrit Vincent Sénécal, auteur de l'enquête. Sa compagne a été récemment placée en garde à vue ca soupçonnée de "recel de cadavre".
Mis en examen pour "meurtre par conjoint" depuis le 18 juin 2021, Cédric Jubillar a une nouvelle fois demandé sa libération. Ce mardi 11 janvier, la justice a examiné la troisième demande de remise en liberté déposée par le principal suspect dans la disparition de l’infirmière de 33 ans.. Le procureur a requis un maintien en détention et la demande a été mise en délibéré le 14 janvier prochain par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse. "Plus que jamais ce dossier est vide, ce dossier se désagrège avec le temps, c'est l'enlisement. On le dit depuis six mois, et on continue de maintenir cet homme en détention", a déclaré Jean-Baptiste Alary, l'un des avocats de Cédric, à nos confrères de La Dépêche.