Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Nous sommes aux alentours de 1066, non loin des villes de Bath et Bristol (à l’ouest de l’Angleterre), dans la région Chew Valley, située dans le Somerset. Les combats font rage entre les Anglo-Saxons et les hommes, menés par un fils illégitime du duc de Normandie né à Falaise une quarantaine d’années auparavant et prénommé Guillaume (William, en version anglaise). Pour les protéger, des milliers de pièces d’argent sont enterrées près d’un arbre. La guerre se poursuit, Guillaume triomphe, il devient roi d’Angleterre.
Des amateurs explorent un champ
Mille ans plus tard, janvier 2019. Un groupe de sept passionnés de détection de métal, parmi lesquels figure un couple formé par Adam Staples et Lisa Grace, décident d’explorer le champ d’un fermier. L’un des appareils se met à sonner. Ils découvrent d’abord une pièce et continuent leur exploration. Au total, ce sont 2584 pièces d’argent qu’ils mettent à jour. Comme l’impose la législation britannique, ils signalent rapidement leur découverte, Des experts l’authentifient, comme le rapporte la presse locale de l’époque.
Un butin inestimable pour l’Histoire
Il se révèle inestimable pour les historiens, et pour cause: composé pour moitié de pièces à l’effigie de Harold II, le dernier roi saxon, et pour moitié de monnaie représentant Guillaume “le bâtard”, il symbolise à lui seul un tournant majeur dans l’histoire de l’Angleterre, et du monde… Cela remet également en cause le scénario souvent présenté aux jeunes britanniques des “méchants” Français ayant soumis les “gentils” Anglo-Saxons, souligne l’un des responsables des projets archéologiques outre-Manche dans The Independant.
Cinq ans et une exposition au British Museum plus tard, le “trésor de Chew” a été adjugé le 22 octobre pour la somme de 4,4 millions de livres (soit 5.16 millions d’euros), un record pour ce type de vestiges dans l’histoire du Royaume-Uni. C’est la fondation publique South West Heritage, qui valorise le patrimoine local, qui a remporté le lot, à l’aide d’un financement de la loterie britannique.