De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Une expérimentation bénéfique ? En octobre dernier, le gouvernement annonçait le lancement d’un test visant à réduire la consommation électrique de certains foyers au cours de cet hiver. Inutile de chercher bien loin pour comprendre les mauvais souvenirs d’un hiver précédent plutôt difficile, durant lequel le risque de black-out a plané sur tout le pays pendant plusieurs mois. L’objectif est donc simple : trouver un moyen de réduire la tension sur le réseau lorsque l’approvisionnement en énergie est compromis afin d’éviter à tout prix les pannes d’électricité.
Toutefois, une incertitude demeurait. En effet, le nom du département dans lequel ces tests seront conduits n'avait toujours pas été communiqué. Selon les informations de TF1, c'est finalement le département du Puy-de-Dôme qui a été sélectionné par Emmanuel Macron. Après avoir transmis cette information auprès du Conseil supérieur de l'énergie, il faudra attendre le verdict final qui sera rendu le 19 décembre prochain.
Plus de 200 000 foyers soumis à des restrictions
En tout, parmi les 35,6 millions de foyers éligibles, ce sont ainsi 200 000 utilisateurs Linky qui seront impactés par cette expérimentation. Comme l'explique TF1 dans son reportage, les participants seront informés "plus de trois semaines avant l'expérimentation". Le but est finalement de réduire la puissance du compteur à 3 kVa (kilovoltampère), sans forcément bannir le fonctionnement des appareils électroniques. En effet, les appareils essentiels, tels que le réfrigérateur, l’éclairage et la recharge de vos appareils électroniques fonctionneront normalement. "L’objectif est de mesurer l’impact sur la consommation électrique d’un tel dispositif, ainsi que ses avantages et ses inconvénients". À noter que les foyers qui auront accepté de participer, à ce test qui durera deux heures (entre 6 h 30 et 7 h 30, ou entre 17 h 30 et 20 h 30), toucheront une prime de 10 euros. Ceux qui refusent d'y participer pourront se signaler à Enedis et ne seront pas concernés par la baisse de la puissance électrique.
Pourquoi le Puy-de-Dôme ?
Si le verdict attendu le 19 décembre prochain ne fait nul doute, le département du Puy-de-Dôme n'a d'ailleurs pas été choisi au hasard. Le territoire, ayant pour chef-lieu Clermont-Ferrand, correspond aux critères de l'expérimentation :
- représentativité dans la puissance et les types d’abonnement
- dans les options tarifaires
- de l’effet de la température extérieure sur la consommation d’électricité
- de la présence de zones rurales et urbaines
Ce choix, communiqué cette semaine par le chef de l'Etat, s'est toutefois fait en concertation avec les élus locaux. Ces derniers soutiennent le test devant permettre aux Français d'être plus résilient. "Le ministère salue en particulier l’avis favorable rendu par Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, pour mener cette expérimentation, précise le ministère de la Transition énergétique. Son engagement, comme celui des élus locaux voisins, permettra au gouvernement de travailler au renforcement de la résilience de notre système électrique."
La crainte du black-out
L'expérimentation Linky dans le Puy-de-Dôme s'inscrit dans une stratégie gouvernementale de prévention face aux risques de black-out. Une initiative qui a émergé suite aux tensions énergétiques de l'hiver 2022. "Cette expérimentation est née des réflexions engagées sur nos réseaux ces derniers mois", a ainsi justifié le ministère de la Transition énergétique. L'idée est d'avoir un nouvel outil pour retarder une coupure totale du réseau, une mesure qui ne serait activée qu'en dernier recours.
Cette expérience est essentielle pour gérer les crises énergétiques, mais elle suscite déjà des craintes quant à son impact sur la vie quotidienne des ménages concernés. L'enjeu étant de trouver un équilibre entre la sécurisation du réseau électrique et le maintien du confort des citoyens durant les périodes hivernales à venir.