Le 25 novembre prochain, l’administration fiscale prélèvera une nouvelle somme sur le compte des contribuables concernés par un rattrapage de l’impôt sur le revenu. Êtes-vous concerné ?
De nouvelles mesures strictes, qui ont du mal à être acceptées. Les dernières annonces du ministre de la Santé laissent présager pour certains, un nouveau scénario catastrophe. Une situation proche du confinement, qui mettrait gravement en danger l’économie française, déjà en mauvaise posture.
Au vu de la résurgence importante de l’épidémie dans l’Hexagone, le gouvernement a en effet pris des décisions radicales. Selon les données de Santé publique France, 13 072 nouveaux cas et 43 décès ont été recensés dans les dernières 24 heures. Des chiffres qui ne cessent d’augmenter au fil des jours.
Ainsi, ce mercredi 23 septembre, durant le point d’information hebdomadaire, Olivier Véran, après avoir fait le point sur la situation sanitaire actuelle, a prononcé de nouvelles restrictions. Elles entreront en vigueur lundi prochain, soit le 28 septembre, dans les zones d’alerte, désormais classées en roses, rouges et écarlates.
Coronavirus : les restrictions dans les différentes zones d’alerte
Dans les 69 départements en zone rose (Corse, Landes, Nièvre…), où le taux d’incidence est supérieur à 50 pour 100 000 habitants, les réunions, baptêmes et mariages ne devront pas dépasser 30 personnes.
Dans les zones rouges (en alerte renforcée), les restrictions sont un peu plus sévères. Elles concernent 11 villes : Paris, Lyon, Nice, Lille, Toulouse, Rennes, Rouen, Grenoble, Bordeaux, Montpellier et Saint-Etienne. Les grands événements et rassemblements sont désormais limités à 1000 personnes. Les salles de sport, gymnases et salles de fêtes seront fermées dès lundi et les bars et restaurants fermeront obligatoirement à 22 heures.
A Marseille et en Guadeloupe, actuellement en zone d’alerte maximale (écarlate), les restaurateurs sont dépités. Les bars et les restaurants devront en effet fermer totalement et immédiatement dès lundi, pour deux semaines.
Que se passerait-il alors si un département venait à dépasser cette zone maximale ? "Nous n'aurions pas d'autre choix que de déclencher l'état d'urgence sanitaire dans les territoires concernés", alerte Olivier Véran.
De quoi déclencher une vague de colère, d’incompréhension et de peur…
Coronavirus : des "mesures très restrictives", "contre-productives" et "injustifiées" ?
Anne Hidalgo, lors d’une prise de parole au Havre ce jeudi matin, a déploré la fermeture des bars et restaurants dès 22 heures. Selon elle, la mesure n’est pas "pertinente", rapporte BFMTV.
"La grande majorité de nos cafetiers et de nos restaurateurs ont vraiment fait des belles choses sur l'espace public et je veux aujourd'hui leur apporter tout mon soutien par rapport aux mesures très restrictives qui ont été prises, malheureusement sans concertation", a déploré la maire de Paris.
De son côté, la ville de Marseille réclame un délai de 10 jours. Elus locaux et professionnels de la restauration ne décolèrent pas et dénoncent une "décision inique" d’un gouvernement "incapable de gérer la crise" sanitaire, note Le Monde.
"C’est une mesure injustifiée, car les contaminations surviennent dans le milieu privé et familial. Et c’est discriminatoire, parce qu’on nous stigmatise. Enfin, c’est contre-productif : en fermant nos établissements à 22 heures, on pousse nos clients à faire la fête ailleurs : les plages et bords de fleuves tant qu’il fait beau, et demain les appartements privés", s’est insurgé Franck Trouet, porte-parole du Groupement national des indépendants (GNI), un syndicat patronal représentant les indépendants de l’hôtellerie et de la restauration.
Pour le secteur, tout cela ne présage rien de bon pour les semaines à venir…
Mesures restrictives : "Tout ça n’a ne présage rien de bon"
Fermeture totale des restaurants, bars et brasseries dans tout le pays, reconfinement à venir, faillite… Les pires scénarios sont envisagés.
"Pour ma part, les fermetures à 22 h n’ont pas d’impacts sur mon format de restauration, on peut se permettre de faire uniquement du service à emporter. Cela permet de sauver les meubles, mais attention, c’est loin d’être suffisant ! On a tous peur d’une fermeture totale. J’ai peur que petit à petit, on retourne vers un reconfinement", explique une jeune restauratrice des Galeries Lafayette Gourmet, à Paris.
Un autre s’inquiète pour son commerce : "C’est souvent après 22 heures que l’on fait notre plus gros chiffre d’affaires. C’est une catastrophe pour nous. On a réussi à tenir jusqu’à présent, mais si en plus, dans quelques jours ou semaines, on doit à nouveau fermer totalement comme à Marseille, on risque de devoir mettre les clés sous la porte. Tout ça ne présage rien de bon", s’inquiète un restaurateur du XVᵉ arrondissement de Paris.
"Tout ça n’a aucun sens. Ce n’est pas parce que les restaurants vont fermer plus tôt ou fermer tout court, que les gens vont s’arrêter de vivre. Le virus ne s’arrête pas à notre terrasse ou notre salle de restauration. On nous laisse mourir alors qu’on a pris toutes les précautions nécessaires pour notre personnel et nos clients", se désole le gérant d’une brasserie du 9ᵉ arrondissement de Paris. "Je ne pense pas que le gouvernement reconfine entièrement le pays, car l’économie s’effondrerait totalement. La crise a déjà coûté bien trop cher. En revanche, localement, des désastres et des faillites en série sont à prévoir."