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En cette période d'inflation, nombreux sont ceux qui se serrent la ceinture. En plus de la flambée des prix, les arnaques se multiplient dans l’Hexagone, obligeant les Français à vérifier très régulièrement leur compte bancaire.
Outre les achats justement débités, ce sont les prélèvements suspects qui attirent l’attention des victimes. La Banque de France a publié 13 mesures le 16 mai dernier pour vous aider à y voir plus clair face aux prélèvements bancaires qui sont la nouvelle source d’une arnaque qui coûte cher. Ces prélèvements non-autorisés mettent en lumière les défauts du dispositif de virements et de prélèvements européens SEPA.
En quoi consiste cette nouvelle escroquerie ?
Comme le relevait le site spécialisé Signal Arnaques, les clients de plusieurs banques françaises font part de leur surprise et surtout de leur mécontentement quant à la découverte des prélèvements européens (SEPA) non-autorisés. Ces opérations qui s’élèvent à plusieurs centaines d’euros au nom de prétendus travaux de maintenance font l’objet de l’inquiétudes de nombreuses victimes.
Cette vague d’arnaque s’explique au nom d’escrocs ayant réussi à mettre la main sur un IBAN afin de demander aux banques d’effectuer des prélèvements aux noms de sociétés fictives, et ce, sans l’accord des clients. Suite à la découverte de ce nouveau procédé de fraude, de nombreux clients victimes témoignent : "J'ai été arnaqué de 650 euros par la société ENS" ou encore un autre client qui a subi "deux prélèvements frauduleux dans la même journée par ENS".
Les banques mises hors de cause ?
Ces fameux prélèvements SEPA, même s’ils existent depuis de nombreuses années, deviennent un véritable fléau pour de nombreuses banques. Après avoir vue le jour en 2014, cette nouvelle norme de prélèvements et de virements européens voit sa responsabilité ne plus dépendre des banques contrairement à ce que l’on pourrait croire. Désormais, seul le créancier dispose du mandat de prélèvement, comme l’explique la Banque de France pour RTL : "Depuis le passage au prélèvement européen SEPA, seul le créancier détient les mandats signés par ses clients, et les banques ne peuvent pas contrôler cela (ni la banque du créancier, ni celle du payeur)". En d’autres termes, il suffit donc aux malfaiteurs d’obtenir l’IBAN d’un client et de transmettre un faux mandat de prélèvement duquel la banque ne pourra malheureusement contrôler.
Une liste blanche pour les virements bancaires
Méconnue des clients, une méthode de protection face à ces risques de débits douteux existe. En effet, les clients peuvent obtenir de leur banque attitrée une liste noire des créanciers interdits de débiter leur compte. À l’inverse, une liste blanche peut également être mise à disposition. Celle-ci détaille les créanciers autorisés à débiter. Ce système porte, malgré ses bienfaits, un inconvénient, puisque cette liste doit être souvent mise à jour, selon l’ajout de nouveau créancier. Néanmoins, cette méthode reste plausible et efficace afin de lutter face au risque de fraude.
Enfin, si vous êtes concerné par ces prélèvements non autorisés, ceux-ci doivent être remboursés par les banques, qui doivent également fournir la preuve de l’autorisation. De plus, ces opérations frauduleuses font l’objet d’un délai de huit semaines dans le cadre d’une demande d’annulation. Le meilleur conseil afin de s’en protéger reste de vérifier très fréquemment votre compte, dans l’objectif de détecter d’éventuels mouvements suspects.