De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La bonne nouvelle tient au fait que de plus en plus d’assurances habitation vous proposent de couvrir vos meubles en cas d’inondation ou d’incendie par exemple. Certaines vont même jusqu’à vous proposer un rééquipement à neuf. La mauvaise, c’est que le jeu n’en vaut pas toujours la chandelle. Autrement dit : vous pouvez très bien souscrire un contrat relativement onéreux sans avoir, in fine, la garantie que vos meubles vous seront totalement remboursés.
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Comme le rappelle le site Capital, s’il est un point à ne pas omettre en matière de multirisque habitation, c’est que vos meubles tels que vos appareils électro-ménagers, vos vêtements, votre table ou encore votre canapé, mais également vos objets personnels (vos animaux domestiques y compris) se révèlent automatiquement couverts en cas de sinistres.
Comme pour tous contrats, le montant de l’indemnité de remboursement que vous recevrez en dédommagement sera fonction de la couverture souscrite. Généralement, on recense trois typologies de couvertures dont les prix peuvent sensiblement varier, mais surtout grimper ! Jusqu’à augmenter la note votre prime d’assurance de 10 à 20 %, poursuit le site économique.
Gare à la vétusté avec la valeur d’usage
Dans le détail, une première indemnisation selon la valeur d’usage peut vous être proposée. Il s’agit de la formule la moins onéreuse. Laquelle formule prévoit, sur le papier, de vous rembourser selon la valeur d’usage du bien endommagé le jour du sinistre. Sauf que, dès lors qu’il est question d’électroménager ou d’appareils high-tech par exemple, la valeur des produits en question diminue très rapidement.
Résultat : pour calculer votre indemnisation, votre assureur s’appuiera sur la valeur d’un bien neuf de nature similaire. Valeur à laquelle il déduira un taux de vétusté fixé en fonction des mois ou des années. Et cela peut vite s’avérer pénalisant. Surtout si ce calcul est effectué en prenant en compte le nombre de mois du produit (2 % par mois pour un ordinateur par exemple, 10 % par an pour une télévision). Vous l’aurez compris, dès que le calcul en question est effectué en prenant en compte les mois "d’existence" de votre bien, il s’avère nettement moins avantageux en termes de remboursement.
Attention au nombre d’années avec la valeur à neuf
Techniquement, l’indemnisation valeur à neuf se révèle, tel que le souligne Capital, plus intéressante pour vous que celle ayant trait à la valeur d’usage. Sachez-le cependant, elle ne vous garantit pas d’obtenir un remboursement à 100 %.
Pour quelle raison ? Parce que si votre assureur prend également en considération le prix du bien neuf le jour du sinistre, ce dernier ne vous remboursera le taux de vétusté de votre bien qu’à la seule et unique condition que le taux en question ne dépasse pas un certain seuil (entre 20 et 30 %). Si cette limite n’est pas dépassée, vous serez alors totalement remboursé. Dans le cas contraire, il vous reviendra de vous acquitter d’une part de ce taux.
Autre bémol : certains contrats n’hésitent pas à instaurer des limites de temps concernant la valeur à neuf de vos biens. Deux ou trois ans pour des objets high-tech par exemple. Si bien que passée la limite fixée, votre matériel demeure certes garanti, mais une déduction peut être appliquée en fonction du taux de vétusté.
Rééquipez-vous rapidement !
Une ultime formule (la plus chère au demeurant) vous donne la possibilité d’être indemnisé sur la base d’une valeur égale à celle d’un remplacement à l’identique le jour du sinistre par un ou des biens de performance semblable. Dans ce cas, aucun abattement portant sur la vétusté. Sauf que, comme pour la formule disposant de l’option valeur à neuf, des limites dans le temps peuvent être établies par votre assureur selon le type de bien (5 ans pour un produit électroménager par exemple).
Autre point à prendre en considération : sachez que la part de valeur de remplacement dépend également du rachat effectif des biens dans un délai imparti. Lequel délai peut même s’avérer on ne peut plus strict, poursuit Capital.
Veillez, d’une part, à ne pas dépasser 6 mois après avoir subi un sinistre, n’omettez pas, d’autre part, à présenter tous les justificatifs et factures nécessaires à votre assureur. Dans le cas où vous auriez dépassé ce délai, vous ne serez alors indemnisé que selon la valeur d’usage de votre bien.
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