
Entre appels pour des travaux d’isolation, des contrats d’énergie ou des offres de mutuelle, le démarchage téléphonique s’impose trop souvent dans notre quotidien. S’il est encadré par la loi, il reste...
Assurance vie ou Plan d’Épargne en Actions (PEA) ? Si ces deux enveloppes fiscales ont des similitudes, ils ne répondent pas aux mêmes objectifs d’investissement. Malgré son attrait, l’assurance vie fait face depuis quelques années à un effondrement des rendements des fonds euros. Certains Français s’en sont alors détournés au début de la crise sanitaire, au profit du PEA. Grâce à son assouplissement par la loi Pacte de 2019, ce produit d’épargne a conquis de nouveaux adhérents. Bonne ou mauvaise stratégie ? Pour y répondre, revenons sur la différence des deux placements, ainsi que les avantages et inconvénients.
Placements de moyen et long terme, le PEA et l’assurance vie offrent des conditions fiscales avantageuses. Le PEA, dispositif réglementé, permet d’acquérir un portefeuille d’actions d’entreprises européennes, tout en profitant d’exonération d’impôts intéressante.Il existe 4 types de PEA, détaille le site gouvernemental Service public :
Depuis la loi Pacte, il est possible d’effectuer des retraits et versements librement sur son PEA de plus de 5 ans. Et ce, sans risque de clôture. Au-delà de 5 ans d'ancienneté, les dividendes sont exonérés d'impôt. Seuls les prélèvements sociaux (12,8%) restent dus.
Autre avantage, aucun dépôt minimum ni versement périodique n’est obligatoire.
En revanche, pour les retraits avant 5 ans, le taux d’imposition est fixé à 30%, selon le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) : 12,8% d’impôt sur le revenu + 17,2% de cotisations sociales. Il n’existe pas non plus d’exonération de droits de succession, et il convient de conserver un PEA cinq ans minimum afin de jouir de la meilleure fiscalité possible. Les retraits avant 5 ans engendrent sa clôture.
Quid de l’assurance vie ?
L’assurance vie, support d’épargne moyen/long préféré des Français, est bien plus connue du grand public. 47 millions de contrats ont été souscrits. Comme le PEA, cette enveloppe fiscale permet d’investir dans des actions, mais ne se limite pas à ces dernières, rappelle Selectra. En effet, les supports d'investissement disponibles sont plus vastes :
L’assurance vie propose une offre de placements diversifiée, adaptée à divers projets. Elle est liquide, non plafonnée, et permet une exonération fiscale avantageuse (abattement de 152 500 € par bénéficiaire). Ce placement profite aussi d’une exonération d’impôts sur le revenu après 8 ans de détention de l’assurance vie.
L’assurance vie présente néanmoins des frais de gestion élevés et ses conditions d’accès sont limitées : âge, dépôt minimum, versement périodiques obligatoires. Ses rendements sont également en baisse (1% environ uniquement) et il convient de conserver son contrat 8 ans minimum pour profiter d’une fiscalité avantageuse.
Alors, PEA ou assurance vie, lequel choisir ?
Tout dépend de vos besoins, objectifs et de votre profil. Êtes-vous prêt à prendre des risques pour obtenir de plus hauts rendement sur le long terme, ou préférez-vous gagner moins, mais sécuriser votre épargne ? Orientez votre choix en fonction de vos attentes. Car si l’assurance-vie vous apporte plus de souplesse et de diversification et présente des avantages successoraux, "le PEA offre une fiscalité intéressante plus rapidement et est moins coûteuse en frais de gestion", note Réassurez-moi.
Entre 2010 et 2020, les investisseurs ont obtenu un rendement à plus de 7,5% en moyenne. Afin de limiter les risques, il convient néanmoins de bien diversifier votre portefeuille financier. Le monde de la Bourse vous est inconnu ? Prenez alors conseil auprès d’un courtier. Il saura vous conseiller en fonction de votre profil. "Pour un placement boursier à moyen ou long terme, dans 99% du temps, vous serez gagnant", nous assurait récemment Karl Toussaint du Wast, co-fondateur de Netinvestissement.
Vous pouvez aussi opter pour les 2 produits afin de jouir des avantages de chacun. Ils peuvent en effet être complémentaires.