De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Selon le site Good Value for Money, la performance des fonds en euros devrait se situer autour de 2,50/2,60 % cette année contre 2,90% en 2012 et 3% en 2011. Badaboum : on est désormais loin des 4,3% que le marché offrait, en moyenne, dans les années 2005. Les rendements sont passés sous la barre des 4% à partir de 2010. Et, depuis, la glissade continue.
La faiblesse du rendement attendu en 2013 s’explique notamment par des raisons prudentielles. Les nouvelles normes (Solvabilité 2) pénalisent les placements financiers risqués car ils peuvent entamer le niveau des fonds propres en cas de crise de liquidités. Du coup, les assureurs investissent beaucoup d’argent sur les Bunds allemands, des obligations qui profitent d’un rating triple A mais qui ne rapportent pas grand chose (- 2% à 10 ans).
Par ailleurs, afin de pouvoir faire face aux demandes de retraits partiels, les assureurs placent beaucoup d’argent sur des produits monétaires, sûrs, liquides, mais peu rémunérateurs. Si on fait les comptes, avec environ 80% investis en obligataires et environ 6/7% en monétaires, inutile d’espérer que le trésor que les compagnies gèrent pour leurs clients fasse des étincelles !
C’est grâce aux titres obligataires plus anciens qu’elles détiennent en portefeuille et aux réserves de rendement (PPE) dans lesquelles ils piochent que certains assureurs parviennent à pimenter le rendement de leurs fonds en euros. D’autres jouent la carte du "private equity", c’est-à-dire des obligations d’entreprises non cotées. Les compagnies se fournissent dans le vivier des entreprises de taille intermédiaire pour trouver des rendements plus rémunérateurs (+ ou - 3,5%).
Logique : ces PME/PMI, moins solides que les stars du CAC 40, sont dans l’obligation de donner plus pour attirer les capitaux dont elles ont besoin pour financer leur développement.
Attractivité renforcée pour les "multi supports"
Ceux qui veulent gagner davantage tout en évitant les grands frissons ont intérêt à se tourner vers les supports immobiliers. Longtemps parmi les plus grands investisseurs du secteur, les compagnies l’ont déserté après la crise immobilière des années 90. Depuis, ils sont revenus pour y placer des billes, notamment dans l’immobilier de bureaux et les centres commerciaux.
Bon amortisseur en période de récession – puisque les Français continuent à consommer malgré tout – la pierre commerciale permet, par exemple de profiter de 5 à 6% de rendement annuel. C’est trois fois plus que le rendement d’une obligation d’état !
Un peu plus risqués, les supports axés sur la bourse sont aussi plus lucratifs. En septembre, le CAC 40 gagnait près de 10% depuis la Saint Sylvestre et le Dow Jones 13%. Sauf krach inattendu, ce sont les assurés qui ont choisi de jouer cette carte, seront ceux qui tireront le mieux parti des rendements de l’assurance vie en 2013.