De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
10 milliards d'euros. C'est le prix, affirme Olivier Dussopt - ministre délégué chargé des Comptes publics -, d'un unique mois de confinement. Entre le fonds de solidarité pour les entreprises, la prise en charge du chômage partiel et les diverses aides que fournit l'Etat, la mise sous cloche a un coût. Quelques jours avant les dernières annonces de l'Elysée, Bercy anticipait d'ailleurs ce dernier, indique Capital. "Si de nouvelles mesures sanitaires devaient être prises dans les jours qui viennent, nous vous proposerons [...] d'augmenter les crédits des dispositifs de soutien à notre économie", déclarait en effet Bruno Le Maire, le 26 octobre 2020.
En tout pour tout, poursuit le titre de presse, l'Etat a mobilisé quelques 470 milliards d'euros depuis le début de la crise sanitaire. 410 milliards correspondent à des "mesures de garanties", tandis qu'environ 60 milliards représentent des dépenses effectives. Dans tous les cas, ces sommes engagées ne peuvent pas s'avérer sans impact sur l'économie française : elles creusent le déficit public et pourrait bouleverser vos propres finances, sur le long terme.
Le reconfinement aura-t-il un impact sur votre retraite ?
Parce que tout reconfinement rime, mécaniquement, avec une impossibilité au moins partielle d'exercer son activité, il faudra s'attendre à ce que certains travailleurs soient mis au chômage partiel ; s'ils ne sont pas tout simplement licenciés pour motifs économique. Or, comme l'a déjà expliqué Planet, cette première situation n'est pas sans impact sur la retraite des Françaises et des Français, qu'ils aient déjà procédé à leur cessation d'activité ou non.
Parce qu'ils ne paient pas de cotisations sociales, les salariés placés au chômage partiel n'acquièrent donc pas droit à la retraite, comme le rappelle Boursorama. Ils ne participent pas non plus au financement de celles de leurs aîné(e)s…
Reconfinement : va-t-il falloir geler les pensions ?
Le jeudi 8 octobre dernier, le bureau de l'Agirc-Arrco a voté le gel des pensions de retraite de tous les anciens salariés du privé, pour un an au moins. Très concrètement - souligne 20 minutes - cela signifie que les émoluments des Françaises et des Français qui, après des années de dur labeur, profitent enfin de leur retraite ne seront pas augmenter le 1er novembre 2020 ; contrairement à ce qui avait été initialement annoncé.
"Il n'y a pas de danger sur l'avenir des retraites complémentaires de l'Agirc-Arrco. Elles sont faites pour contrer les accidents conjoncturels comme celui que l'on vit. Mais, dès maintenant, il faut penser à les reconstituer", expliquait à l'époque Eric Chevée, le vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPRME). Il souligne aussi l'impact minime que ce gel aura sur les finances des retraités ; puisque la revalorisation prévue cette année était de 0,1%. Avant les annonces du président, il disait aussi prévoir "10 milliards de pertes après le confinement" mais seulement "8 milliards" après la relance partielle de cet été. "Si on évite une seconde vague, cela pourrait encore diminuer d'ici la fin de l'année", poursuivait-il. C'est raté…
Reconfinement : les futurs retraités non plus n'ont pas de chance
"Il faudra travailler plus longtemps pour percevoir une pension complète", alertait d'entrée de jeu Capital, avant même les annonces d'Emmanuel Macron concernant un seconde vague et un second reconfinement de la population française. Déjà, les conditions de départs des futurs retraités s'annonçaient moins généreuses que prévu. Depuis, la situation a empiré et laisse donc envisager des réponses plus dures encore.
Pour ramener un peu d'argent dans les caisses de l'Etat, poursuit le mensuel spécialisé en économie, plusieurs pistes étaient initialement envisagées : la création d'un âge pivot de départ, pour commencer, mais aussi l'accélération de l'allongement de la durée de cotisation. Sans oublier, bien sûr, la possibilité de repousser l'âge légal de départ à la retraite... Reste à voir jusqu'où sera prêt à aller le gouvernement.