Pouvoir d'achat : pourquoi les mois à venir vont s'avérer très compliquésIstock
La crise sanitaire à laquelle la France fait face depuis plusieurs mois pourrait bientôt peser lourd sur les finances des contribuables. Explications.
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L'hiver s'annonce rude, et il n'est pas seulement question de météo. Pour bien des Françaises et des Français, les mois qui viennent pourraient compter parmi les plus difficiles d'une vie, au moins sur le plan financier, rappelle Capital. Cela n'a d'ailleurs rien de surprenant, soutien le mensuel spécialisé en économie. L'Hexagone fait face, depuis des mois déjà, à l'une des plus graves crises sanitaires de son histoire. Emmanuel Macron n'est pas resté bras ballants et a multiplié les aides visant tant à soutenir l'économie et les entreprises que la consommation des ménages. Pour autant, tout cela ne signifie pas que la France aille bien.

Au contraire, résume Capital. Elle pourrait bientôt connaître une très grave récession.Concrètement, indique Challenges, la récession décrit "un recul de l'activité économique d'un pays". Elle se caractérise par un taux de croissance négatif. En France, c'est l'Insee qui s'occupe de ce genre de calculs Si le PIB "en volume", c'est à dire en ne tenant pas compte de l'inflation, recule depuis deux trimestres le pays est considéré en récession. Mais la principale question est évidente : qu'est-ce que cela signifie pour les Françaises et les Français ?

Faut-il craindre la récession engendrée par la crise sanitaire ?

Au lendemain des soldes, les Français n'avaient visiblement pas le cœur à s'accorder quelques cadeaux. "Les sondés évoquent des préoccupations sanitaires, une moindre envie de consommer mais aussi des question de pouvoir d'achat. Si certains ont bien supporté les derniers mois, beaucoup en sortent fragilisés et inquiets", indique notamment Guénaëlle Gault, la directrice générale de l'Obsoco qui vient de publier une étude sur la question."Ce n'est que la partie immergée de l'Iceberg. On attend un second tour de crise, plus sévère", poursuit Mathieu Plane, le directeur adjoint du département analyse et prévision de l'OFCE, l'organisme qui a calculé en moyenne ce que la crise a déjà coûté aux Français.

Combien allez vous perdre cette fois ?

En tout et pour tout, la perte moyenne qu'ont pu subir les ménages est estimée à 500 euros de revenu entre le début du confinement et la fin du moins de juillet. Et ce, en dépit des différentes aides de l'Etat visant à amortir le choc.

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Pire encore, tout cela ne fait que commencer. Bien des travailleuses et des travailleurs pourraient connaître un sort plus tragique encore, explique Patrick Artus, le chef économiste de Natixis, cité par Capital. "Les entreprises ont accumulé des dettes, l'activité n'est toujours pas revenue à la normale, les risques sanitaires entraînent des surcoûts... Il faut prévoir un autre choc de pouvoir d'achat, lié aux faillites et aux plans sociaux", affirme-t-il.

Qui sont celles et ceux qui vont continuer à s'en sortir ?

Le magazine spécialisé en économie identifie plusieurs profils qui, pourtant, devraient s'en sortir plus aisément que les autres. Certains, rappelle-t-il, devraient en effet profiter du plan de relance prévu par le gouvernement. D'autres ne risquent pas de licenciement.... parce qu'ils ont déjà arrêté de travailler. Les retraités, par exemple, ne sont pas les plus vulnérables sur le plan financier.

De la même façon, les fonctionnaires et les "adres opérant dans des secteurs solides" semblent plus en sécurité que tout un pan de la population.