Bruno Rejony avait 52 ans et était cheminot à la SNCF. Le soir du 24 décembre, il s'est suicidé en se jetant du TGV qu'il conduisait, créant une immense pagaille sur le réseau et privant des milliers de...
1 – Une amélioration du bien-être physique
Passée la soixantaine, l’inactivité peut s’installer. A cet âge, elle entraîne la survenue précoce de pathologies comme l’hypertension artérielle, le diabète ou l’arthrose. Selon une étude publiée en 2017* de l’université de Lincoln et de l’université calédonienne de Glasgow, en collaboration avec le Centre Waltham pour la nutrition des animaux de compagnie, les seniors qui possède un chien ont une meilleure santé physique.
La raison : la présence de l’animal incite les personnes âgées à sortir de chez elles pour aller le promener au moins une à deux fois par jour, voire plus. Les chercheurs ont en effet montré que les propriétaires de chiens marchent en moyenne 22 minutes de plus par semaine que ceux qui n’en ont pas.
En plus : cela leur donne une motivation à sortir, se lever le matin, conserver des repères dans le temps pour le nourrir ou nettoyer sa litière, prendre soin de son animal et en même temps de soi.
2 – Et du bien-être moral
Certains retraités n’ont plus d’occupation sociale et ne s’investissent dans aucune activité associative. Une erreur qui a tendance à les enfermer et à les entraîner dans la solitude. Cela a pour effet d’accélérer le déclin des fonctions cognitives et la dépression.
Un lien vers le monde extérieur : promener son chien dans la rue notamment emmène à faire des rencontres et augmente les interactions sociales avec les autres passants. En plus : le chien est un animal qui attend son maître et demeure toujours ravi de le voir. Cela a une véritable action sur l’estime de soi. Sans oublier que la présence d’un animal de compagnie, quel qu’il soit, crée un sentiment d’utilité.
Sachez-le : sa présence peut même stimuler l’appétit et éviter les problèmes de dénutrition. Un bienfait décelé dès 2002 par une étude* menée dans une structure d’accueil de malades d’Alzheimer aux Etats-Unis. Celle-ci a montré que la seule présence d’animaux (un aquarium avec des poissons) suffisait à augmenter leur consommation d’aliments de plus de 20 %.
* Edwards NE, Beck AM. Animal-assisted therapy and Nutrition in Alzheimer's disease ; West J Nurs Res (2002)
3 – Choisir le bon compagnon
Mieux vaudra éviter le chaton ou le jeune chiot à qui tout doit être appris, surtout si vous avez des problèmes pour vous déplacer. Préférez un animal mature que vous pouvez trouver dans un refuge, qui sera parfaitement adapté à une vie plus paisible.
Si vous optez pour un chien : préférez les plus petits comme un chihuahua. Les plus grands* et les plus actifs comme les terriers augmentent les risques de chutes chez les seniors. En effet, selon l’Inpes**, en France, près de 9300 personnes âgées de plus de 65 ans décèdent des suites d’une chute chaque année. Sans oublier les traumatismes et fractures qui peuvent augmenter l’immobilité et le déclin des capacités fonctionnelles.
Pour un chat : oubliez ceux à poils longs qui demandent trop de soins et faites-les stériliser pour éviter les fugues. Le chat présente l’avantage d’être plus discret et indépendant (idéal si vous avez des problèmes de mobilité), tout en créant des moments de tendresse.
D’autres animaux : lapin, rongeur, poule ou oiseau, tous peuvent contribuer au bien-être de leurs propriétaires, surtout si celui-ci n’est plus valide. Mais seuls les chiens et chats permettront de développer une véritable complicité.
* vous pouvez cependant appréciez un chien de type berger, plus gros mais plus protecteur. Renseignez-vous aussi sur son mode de vie : choisissez un compagnon qui s’adapte à votre quotidien. Demandez-vous s’il faut le sortir tous les jours, combien de temps, les soins à lui apporter…** l’agence nationale de santé publique
4 – Des inconvénients
Avoir un animal peut coûter cher. Les personnes âgées, qui connaissent des difficultés financières, n’ont pas toujours les moyens d’en avoir un. Une solution cependant : il existe des refuges et des associations locales qui proposent de prendre en charge les frais de vaccins, de nourritures… pour les seniors qui n’ont pas les moyens d’entretenir leur animal. Renseignez-vous.
Si vous partez en maison de retraite, de nombreux établissements n’autorisent encore pas la présence d’un animal de compagnie. D’autres les acceptent à la seule condition : le résident doit pouvoir s’occuper seul de l’hygiène de son animal.
Un engagement sur du long terme. Il est important d’anticiper le futur en pensant notamment à l’âge de l’animal. Si vous adoptez un chiot ou un chaton, attendez-vous à ce qu’il vive une quinzaine d’années en moyenne, et puisse vous survivre.
Les risques de maladies. Les zoonoses sont des maladies transmissibles entre l’homme et l’animal et peuvent fragiliser des personnes avec un déficit immunitaire.