Ce lundi 25 novembre, 43 départements sont touchés par une vigilance pour vent violent. Découvrez si vous êtes concerné.
Le meurtre de Victorine Dartois met la France en émoi. La jeune étudiante en BTS de 18 ans, disparu samedi 26 septembre vers 19 h après avoir passé l’après-midi avec ses amis, a été retrouvée sans vie, immergée dans un ruisseau, à proximité du domicile familial de Villefontaine (Isère), lundi 28 septembre 2020. L’autopsie, effectuée ce mercredi 30 septembre, a révélé une mort par noyade, nécessitant "l'intervention d'un tiers". Multiples ecchymoses internes, pression sur les épaules… La piste accidentelle est définitivement écartée.
Mort de Victorine : les armes de défense sont-elles autorisées ?
La jeune femme, qui avait raté le dernier bus, a décidé de rentrer chez elle à pied. Il lui restait seulement un kilomètre à parcourir pour regagner la maison familiale. Problème, celle-ci est située dans une zone boisée, sans éclairage, et est même qualifiée de véritable "coupe-gorge", par les riverains.
De très nombreux internautes, qui suivent l’affaire de près, ont ainsi relancé le débat sur le port des armes de défense. Sur les réseaux sociaux, les messages, invitant les femmes à toujours avoir dans leur sac à main une bombe lacrymogène ou matraque électrique pour se défendre en cas de danger, se multiplient.
Est-ce par ailleurs autorisé ? Peut-on vraiment disposer d’une arme pour se défendre ?
Selon le site du Service public, "oui, mais uniquement certaines armes de catégorie D, et sous réserve d'avoir un motif légitime".
Quelles sont-elles, peuvent-elles être achetées et détenues librement et quand peut-on les utiliser ?
Armes de défense : une altercation ou un danger est-il un motif légitime ?
D’après le site du Service public, les armes de catégorie D suivantes, "peuvent être achetées et détenues librement" :
- Arme non à feu camouflée : canne parapluie épée
- Arme blanche de type poignard, couteau-poignard, matraque
- Arme incapacitante agissant par projection ou émission : générateur d'aérosol lacrymogène ou incapacitant d'une capacité inférieure à 100 ml
- Arme à impulsion électrique de contact qui provoque une incapacité et agit à bout touchant : matraque électrique ou un poing électrique, mais pas un pistolet Taser
- Arme ou lanceur dont le projectile est propulsé de manière non pyrotechnique avec une énergie à la bouche comprise entre 2 et 20 joules : lanceur de paint-ball, carabine à air comprimé
- Arme conçue exclusivement pour le tir de munitions à blanc, à gaz ou de signalisation, non convertible pour d'autres projectiles
Il est en revanche interdit de porter sur vous ou de "transporter une arme de catégorie D sans motif légitime. Par exemple, dans votre voiture", détaille le site.
"En cas de contrôle de sécurité (vérification d'un sac, d'un véhicule...), vous devez être en mesure de fournir une raison valable."
Les forces de l'ordre ou le juge tiennent ainsi compte du lieu, des circonstances et du contexte.
Le fait de vous prémunir d’une altercation ou d’un danger en possédant une arme de catégorie D "ne constitue pas un motif légitime". Que risquez-vous alors ?
Mort de Victorine : comment se protéger aux abords des lieux dangereux ?
En cas de non-respect de la règlementation, de lourdes sanctions peuvent vous être infligées (jusqu’à 30 000 € d’amendes et 2 ans de prison).
Quelles solutions peut-on donc envisager pour se protéger ? Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux à conseiller des cours d’autodéfense.
D’autres recommandent d’avoir toujours des objets lourds dans le sac, pour faire reculer l’agresseur (chaussures, livres, etc.).
Mis à part appeler à l’aide (ou crier au feu pour inciter les moins téméraires à venir vous secourir), il existe des applications et des objets, qui peuvent vous sauver la vie : sifflets ou alarmes au son strident par exemple.
Pensez aussi à régler l’option appel d’urgence sur votre téléphone.