Parmi les 51 hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot, Christian L., un pompier professionnel, est également jugé pour détention d’images pédopornographiques. Sa compagne a été entendue comme témoin...
Une journée noire. Le vendredi 14 octobre 2022, le corps de Lola, jeune adolescente de 12 ans, a été découvert dans une malle en plein cœur du 19 e arrondissement de Paris. La tragique et macabre histoire de cette enfant, décrite comme "souriante et réservée" a ému la France entière.
Dhabia B., jeune femme de 24 ans, est la principale suspecte dans cette affaire, soupçonnée de l’avoir violée, suppliciée et asphyxiée, avant de la cacher dans la malle. Interpellée samedi, elle est en garde à vue depuis et a été mise en examen le lundi 17 octobre pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans accompagné de tortures ou actes de barbarie" et "viol sur mineur".
L’un des principaux mystères qui entourent cette affaire est le mobile du meurtre, difficile à identifier tant celui-ci paraît arbitraire.
Meurtre de Lola : la thèse du trafic d’organe écartée
La première piste évoquée par la police était celle du trafic d'organes. Cette thèse a rapidement été écartée par les enquêteurs. Lundi soir, c’est l’avocat de la suspecte, Maître Alexandre Silva, qui a souhaité mettre fin à "cette rumeur", lors de sa prise de parole, assurant qu’il n’en avait "jamais été question". De même, l’hypothèse d’un rituel satanique, jamais évoqué par les enquêteurs, mais dont il était mention sur les réseaux sociaux a également été démentie par l’avocat.
Alors qu’une source proche de l’enquête confiait au Parisien que Dhabia B. pourrait être atteinte de "potentiels troubles psychiatriques", la piste privilégiée à partir de dimanche était celle d’un meurtre gratuit et insensé.
Cependant, lors de sa garde à vue, la suspecte s’est longuement exprimée sur les faits et les circonstances du meurtre, apportant des éléments de réponse quant au mobile...
Meurtre de Lola : une altercation entre la mère et la suspecte
Pendant sa garde à vue, Dhabia B. aurait reconnu le meurtre, avant de se rétracter. Lors de ses aveux, elle a ainsi détaillé les événements, éclaircissant peu à peu le mystère qui entoure cette affaire. Cependant, s’il reste toujours des zones d’ombres et que les motivations de la suspecte sont encore floues, les enquêteurs ont révélé que celle-ci aurait eu une altercation avec la mère de Lola.
Les parents de la victime sont tous deux gardiens de l’immeuble dans lequel vit la sœur de Dhabia B.. Sans domicile fixe, cette dernière était hébergée par sa sœur. Elle aurait ainsi été voir la mère de la collégienne pour obtenir un pass Vigik, badge d’accès à l’immeuble. Mais la gardienne aurait refusé...
Meurtre de Lola : une affaire de vengeance ?
Face au refus de la gardienne, une altercation aurait éclaté entre les deux femmes et pourrait, selon une piste des enquêteurs, cette dispute pourrait être un élément d’explication de l’affaire. En effet, Dhabia B. aurait pu, par la suite, souhaiter se venger.
En apercevant Lola devant la résidence, elle aurait ainsi cru voir se mère et commis le crime, rapporte BFMTV. Pour l’heure, la piste de la vengeance est ainsi l’une de celles avancées par les enquêteurs. La sœur de Dhabia B., placée en garde à vue, a par la suite été relâchée.