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Bruyères, Lépanges, Aumontzey… Entre ces trois communes que sillonne la rivière de la Vologne, au cœur des Vosges, le poids de la vie et celui des secrets se transmettent d'une génération à l'autre.
L'enclave est isolée, le confort rustre et la nature sauvage : c'est la campagne. Et au début des années 1980, personne ne sort du rang : on travaille dans l'une des usines de la région, de père en fils, de mère en fille, on se marie jeune, et on fait de nombreux enfants. Surtout, on ne déménage jamais trop loin de son clan.
Le clan, justement, c'est bien là le centre névralgique de l'affaire judiciaire la plus retentissante de l'histoire française contemporaine : le meurtre du petit Grégory Villemin.
Le 16 octobre 1984, le garçon de 4 ans est repêché, sans vie, des eaux glaciales de la rivière de la Vologne, dans les environs de Docelles (Vosges). Sa mère, Christine Villemin, avait signalé sa disparition quelques heures plus tôt. Son père, Jean-Marie, est anéanti.
Depuis des mois, la petite famille était victime d'un corbeau au dessein vengeur, se moquant du père de famille, "le chef" devenu contremaître à l'usine Autocoussin, balançant à tout-va rumeurs et secrets de famille et menaçant de s'en prendre à son enfant.
Même si, depuis plus d'un an, le corbeau était devenu curieusement silencieux, l'impensable a fini par se produire. L'oiseau noir de la Vologne est donc prêt à tout. Et l'énigme judiciaire ne fait que commencer.
Mais que se passe-t-il vraiment dans cette famille des Vosges ?
Pour refaire l'histoire, il convient de remonter plusieurs années en arrière, aux origines de l'arbre généalogique du clan Villemin.
Albert Villemin, l'origine de la malédiction familiale ?
En 1981, les premiers à faire les frais des appels malveillants du corbeau, ce ne sont pas les parents de Grégory. Mais ses grands-parents : Monique et Albert Villemin.
Le couple habite à Aumontzey, où ils ont eu six enfants : Jacky, Michel, Jacqueline, Jean-Marie (le père de Grégory), Gilbert et Lionel.
Au début, les appels sont silencieux. Puis, "le gars" se fait de plus en plus bavard. Il en a gros sur le cœur, et voue une haine farouche à l'encontre de Monique, qu'il traite de putain, et d'Albert, à qui il promet un destin bien funeste. Il semble, en tout cas, décidé à déterrer les secrets de famille et à "frapper là où ça fait mal".
Le harcèlement va plus loin que ces communications mystérieuses : une fois, les pompes funèbres sonnent en plein jour chez les Villemin. On les a appelés pour leur raconter qu'Albert était décédé, ils viennent récupérer le corps.
Un autre jour, le jeune fils du couple, Gilbert, qui n'a pas le téléphone, est interpellé par sa voisine, interdite : il faut qu'il se rende immédiatement à l'hôpital, son père vient de faire un arrêt cardiaque. Du moins, c'est ce qu'une dame vient de lui dire au téléphone… Mais sur place, Gilbert se rend bien compte qu'il n'en est rien.
Etienne Villemin : le drame de l'infanticide
"Le père, Albert, est très important. C'est l'une des cibles privilégiées du corbeau, qui veut le pousser à se suicider, quand il dit par exemple : 'tu te pendras comme ton père'", nous explique Thibaut Solano, journaliste et auteur de La Voix Rauque (ed. Les Arènes). Il s'est longuement penché sur les appels, les écrits, et les obsessions du "corbeau de la Vologne". Et pour lui, il ne fait aucun doute : "Albert est l'un des porteurs des secrets familiaux les plus douloureux".
Ces secrets, il faut fouiller dans l'enfance trouble du patriarche pour les exhumer.
Albert Villemin naît en 1930, dans cette même vallée de la Vologne qu'il va écumer sa vie durant. Un an plus tard, un premier drame ébranle sa famille. Le 14 février 1931, Jeanine Hollard, sa mère, fracasse le crâne de son grand-frère, Etienne, 4 ans, contre le fourneau, dans un accès de colère. Le petit garçon succombera le 21 février, à l'hôpital de Bruyères. Jeannine sera condamnée à 3 ans de prison. Le père, ouvrier, demandera le divorce, avant de s'engager lors de la Seconde Guerre mondiale.
Albert est alors placé, très jeune, par l'Assistance publique, d'abord chez ses oncles, puis ballotté de foyer en foyer.
En 1942, son père Gaston, se pend dans la forêt, en rentrant du front. Il n'a pas supporté que Jeanine ait retrouvé l'amour dans les bras… d'un soldat allemand.
Le jeune Albert Villemin n'a que 10 ans. Ce drame va le hanter toute sa vie… et servir de bouton pressoir au malheureux "corbeau", qui fera mention plusieurs fois, lors de ses appels et courriers, au suicide de Gaston Villemin.
"Le corbeau poussait Albert au suicide, à l'instar de son propre père qui avait été retrouvé pendu. Le corbeau prédisait les pires catastrophes à Albert", rapporte Patricia Tourancheau, journaliste, autrice de l'ouvrage Grégory - La machination familiale (Ed. Seuil).
Albert Villemin, un père dépressif et irascible
Albert grandit difficilement, trouve du travail à l'usine, comme tout le monde, et se marie avec Monique, "la seule qui voulait bien de moi", dira-t-il. Ensemble, ils élèvent leurs enfants dans leur pavillon d'Aumontzey.
Mais Albert n'est pas vraiment le père de famille idéal. Dépressif, nerveux, il fait plusieurs séjours à l'hôpital de Mirecourt et à la maison, ses accès de colère sont craints par toute la couvée.
"Quand il était saoul, il faisait peur à ses enfants, et il pouvait être menaçant vis-à-vis de Monique, qui allait dès lors se réfugier chez son père et ses frères. On voit, dans cette violence, qu'Albert s'est fait des ennemis dans sa belle-famille… Il n'était pas aimé par son beau-père Léon et son beau-frère Marcel Jacob…", décrit Thibaut Solano. Pour cause : l'homme aurait plusieurs fois levé la main sur sa femme, et même, sur son ainé, Jacky.
Le vrai père de Jacky Villemin
Il faut dire que Jacky n'est pas vraiment un Villemin comme les autres. En réalité, le premier fils Villemin est un enfant "illégitime".
En avril 1953, Monique Jacob a une aventure avec un certain Thiébaut. Elle tombe enceinte. En juillet, elle se marie avec Albert. Il accepte l'enfant comme le sien, et plus tard, l'adopte. Mais voilà : jusqu'à ses 3 ans, peut-être même au-delà, Jacky est élevé par ses grands-parents maternels, Léon et Adeline Jacob, dans leur ferme d'Aumontzey. On ignore pourquoi le jeune bambin n'habitait pas, alors, avec ses géniteurs. Mais il se murmure qu'Albert le frappait "trop souvent"… Adulte, Jacky racontera qu'il n'en garde aucun souvenir.
Afin de mieux comprendre l'affaire et de pouvoir vous y retrouver dans cette famille si particulière pleine de secrets, de ramifications et de liens insoupçonnés, découvrez ci-dessous l'arbre généalogique des quatre familles au cœur de l'affaire : les Villemin, les Jacob, les Bolle et les Laroche.
Le grand-père incestueux
Chez les Jacob, le jeune garçon aurait connu une tout autre forme de violence. Les tendances incestueuses du grand-père, Léon, sont un secret de Polichinelle dans la famille. A l'époque, il partage la couche de sa fille, Louisette. En 1958, un enfant naît de ces abus : la jeune Chantal, qui souffrira d'une sévère déficience mentale.
"Les grands-parents étaient par ailleurs alcooliques", assure Patricia Tourancheau.
Reste que chez les Jacob, où Albert n'est décidément pas en odeur de sainteté, Jacky, lui, est relativement "protégé" par son grand-père. Il grandit également aux côtés de son cousin, Bernard Laroche, recueilli par le couple après la mort en couches de sa mère, Thérèse Jacob. Ensemble, ils font les 400 coups.
La vie à l'écart du "bâtard"
À l'adolescence, Jacky embauche, à son tour, dans l'une des usines de la région. Dans les vestiaires, il raconte des histoires de pêche miraculeuse et d'exploits à la pelle. "Un vantard", un "mythomane", diront ses collègues de l'époque. Jacky aurait tendance à exagérer, peut-être. Mais il veut se faire accepter, admirer…
Car à la maison, il le sent, sa place n'est pas acquise. Son frère Michel, un type sanguin et un peu bourrin, lui en fait voir de toutes les couleurs. Et le troisième fils, Jean-Marie, est bien plus brillant… Surtout, Jacky entend depuis son plus jeune âge de drôles de choses à son sujet.
Le jour où Jacky apprend la vérité
À 17 ans, sa grand-mère crache enfin le morceau, et lui raconte sa genèse. Il apprend qu'Albert n'est pas son père biologique. Il ignore tout de "Thiébaut" : Monique ne s'épanche pas sur le sujet, honteuse. Mais on sait, aujourd'hui, avec certitude, que c'est bien Thiébaut le père de Jacky. "C'est une aventure que Monique Villemin avait eue avant son mariage. Son identité est connue de façon certaine", note Patricia Tourancheau.
"Lui-même a été retrouvé par les enquêteurs après et a reconnu qu'il était le père, Monique a avoué qu'il y avait eu une liaison, d'ailleurs connue des proches, et qu'il avait pris la fuite", nous assure Thibaut Solano.
La nouvelle de cette filiation qui détonne avec les mœurs de la campagne, à l'époque, se répand, au fil des années, parmi les autres membres de la fratrie. C'est Michel, le cadet, qui réagira de la manière la plus virulente. "C'est moi l'aîné", scandera-t-il, fier comme un coq, à Jean-Marie. C'est aussi Michel qui affuble, dès lors, Jacky d'un surnom vil : "le bâtard", comme s'il lui en voulait de lui avoir "volé" la place qui lui revenait de droit pendant toutes ces années.
Liliane, celle que l'on n'aimait pas
Dès lors, Jacky Villemin prend ses distances avec la famille. Surtout qu'il a rencontré Liliane Jacquel, sa future femme, et que personne ne peut la pifrer chez les Villemin. Elle est la fille de Roger Jacquel, l'ennemi juré d'Albert Villemin à Aumontzey. Elle est aussi l'ancien béguin de Michel Villemin.
Mais on raconte surtout qu'elle est folle, castratrice, instable… "Liliane, la femme de Jacky, était devenue un bouc émissaire, elle était detestée par Albert, elle était traitée d'hystérique", rapporte Thibaut Solano.
Mais Jacky, lui, n'en a que faire. Ensemble, ils déménagent à Granges, ont un fils : Éric, et se font discrets, ne sortant qu'à de rares occasions.
Le "soutien" empoisonné du corbeau
Mais en 1981, le sujet "Jacky" revient sur la table chez les Villemin, et l'aîné, malgré lui, se retrouve pris dans un tourbillon infernal.
Car le fameux corbeau qui s'en prend depuis peu à Albert et Monique, puis à Jean-Marie et Christine, ne cesse de mentionner, dans ses appels maudits, le "bâtard" de la fratrie.
Il prend, en outre, sa défense, tout en fustigeant, à l'inverse, son frère Jean-Marie et son train de vie de "petit chef".
Dans une missive anonyme, adressée à Monique et Albert en 1983, il écrit par exemple :
"VOUS NE DEVEZ PLUS FRÉQUENTER LE CHEF. VOUS DEVEZ LE CONSIDÉRÉ LUI AUSSI COMME UN BÂTARD, LE METTRE ENTIÈREMENT DE CÔTÉ, POUR VOUS ET SES FRÈRES ET SOEUR.
SI VOUS NE LE FAITES PAS, J'EXÉCUTERAI MES MENACES QUE J'AI FAIT AU CHEF POUR LUI ET SA PETITE FAMILLE. JACKY ET SA PETITE FAMILLE A ÉTÉ ASSEZ MIS DE CÔTÉ."
Jacky et Liliane, soupçonnés par leur propre famille
Le soutien du corbeau au "bâtard" (il reprend là le surnom donné à Jacky par son frère Michel) est tel que la famille en vient à soupçonner Jacky et sa femme Liliane d'être derrière les appels et courriers malveillants.
Patricia Tourancheau précise : "Le corbeau jouait là-dessus et défendait le bâtard, Jacky, qui serait moins bien traité que les autres membres de la famille. Il se gaussait du petit protégé, le chouchou Jean-Marie, avec sa pimbêche de gonzesse, etc. Et au bout d'un moment, ils se mettent tous à soupçonner Jacky, puisqu'il a toujours été défendu par le corbeau".
Tout ceci est renforcé par le fait que chez les Villemin, on n'aime guère ni Liliane, ni son père, Roger Jacquel. Se pourrait-il que père et fille agissent de concert contre eux, avec la complicité de Jacky ?
"Il y avait plein de raisons de suspecter le cercle Liliane/Jacky. Elle était, à l'époque, l'accusée principale de la famille, d'ailleurs", poursuit Thibaut Solano.
En juin 1983, c'est la fracture. La situation dégénère, et Jean-Marie et Jacky en viennent aux mains. Il y a peu, le "corbeau", qui menaçait de s'en prendre à la famille de Jean-Marie, aurait brisé un carreau de leur pavillon de Lépanges-sur-Vologne. Jean-Marie accuse son frère et l'enjoint à avouer. Jacky refuse. Ils échangent des coups. Dès lors, Jacky se jure de ne plus parler aux Villemin. Et puis, de toute manière, il n'en est pas un.
Le dernier appel du corbeau
"Suite à ça, les relations qui étaient bonnes entre Jean-Marie et Jacky s'interrompent. Ils sont en froid, ils ne se parlent plus et ne se voient plus", insiste Patricia Tourancheau.
Pourtant, Jacky et sa femme ne seront pas épargnés par les appels du corbeau. "En 1983, le corbeau se réveille finalement et passe des appels anonymes chez Jacky et sa femme, qui ont d'ailleurs été enregistrés, poursuit l'autrice. Ils n'alertent pas Christine et Jean-Marie Villemin, et c'est dramatique, car s'ils leur en avaient parlé, ils auraient compris que ça n'était pas eux, le corbeau, et que c'était quelqu'un d'autre".
Mais ça n'est pas tout : si Jacky avait été prolixe avec son frangin, le drame aurait peut-être pu être évité. "En 1984, le corbeau met à exécution ses menaces téléphoniques. La question qui a été posée très souvent à Christine et Jean-Marie c'était : puisque vous avez été victimes d'un corbeau qui harcelait et menaçait votre gosse, pourquoi vous le laissez jouer dehors ? Sauf que, pour eux, le corbeau s'était arrêté fin 1982, cela faisait 18 mois qu'il avait disparu, et ils respiraient à nouveau", note la journaliste.
En somme, si Jacky et Liliane, qui avaient reçu l'appel peu de temps avant le drame, s'en étaient épanchés au couple, Christine n'aurait probablement pas eu "l'imprudence" de laisser son fils jouer dehors…
Jacky, le seul "bâtard''?
Le 8 mars 1984, lors de l'un de ces derniers appels, la "voix rauque" échange ainsi avec Liliane :
Le Corbeau - Renseigne toi à Aumontzey, tu verras bien ce que les gens pensent de la Monique avec son premier bâtard.
Liliane Villemin - Pourquoi, elle en a eu des autres ?
Le Corbeau - Elle en a un deuxième, et ça se voit parce que son père il n'est pas si aimé que ça… et dans Aumontzey, donc le deuxième bâtard ça peut être Michel ou Jacqueline Gilbert ou Jean-Marie… il est dans Aumontzey leur père. C'est lui que tu recherches, tu n'as qu'à le trouver.
Liliane Villemin - Il est à Aumontzey son père ?
Le Corbeau - Elle vous a toujours raconté des conneries il n'y a jamais eu de 'Thiébaut', que de beurre au cul.
Liliane Villemin - Et qui c'est son père, tu le sais ? Parce que Jacky ce qui le rend malheureux c'est son père figure toi. Sa mère et l'autre il s'en fout. C'est son père qu'il voudrait bien connaître.
Le Corbeau - Qu'il demande la vérité à sa mère parce qu'elle aussi elle ment. Elle dit que c'est 'Thiébaut' même à son vrai mari, mais elle ne veut pas dire qui c'est le mec d'Aumontzey, vu qu'elle s'est envoyée encore souvent en l'air avec lui, et qu'elle a eu un deuxième jeune avec.
"Les Villemin avaient un signe distinctif sur un doigt de pied"
L'oiseau de malheur fait bouillir secrets, rumeurs et affabulations dans une "soupe à la haine" infernale. La sauce prend : on se demande, dans la famille, si Jacky est vraiment le seul "bâtard"... Mais Monique ne pipe mot.
Pour Thibaut Solano, "le corbeau sait identifier le talon d'Achille de ses cibles. Il sait qu'Albert est fragile, et que Jacky se sent mis à part, donc il appuie dessus. Et puis, se servir de l'histoire de Jacky permet de faire mal aux autres, en laissant ce petit soupçon terrible : et si Jacky n'était pas le seul bâtard ? Et si Monique avait eu un autre amant, peut être que Jean-Marie, ou Michel, auraient pu être des enfants illégitimes également ?".
En 2012, des analyses ADN ordonnées par la juge d'instruction Claire Barbier viendront mettre un terme, des décennies plus tard, à ces fantasmes. Jacky est le seul "bâtard" chez les Villemin. "Les Villemin avaient un signe distinctif sur un doigt de pied, qui se retrouve sur tout le monde sauf Jacky. Il y a des traits, Michel est la copie conforme de son père, et la ressemblance est frappante entre Albert et ses autres fils", note par ailleurs Thibaut Solano.
L'histoire de Jacky, un "strike" pour le corbeau
Pour le journaliste, l'histoire de Jacky est un prétexte. "Un strike", même, pour le corbeau. "Il se sert de Jacky pour attiser les haines et lui faire porter le chapeau, et ça marche très bien. Jacky est tellement soupçonné que ça aboutit à une brouille importante, où Jean-Marie et Jacky en sont venus aux mains".
L'histoire du bâtard permet donc de viser en plein cœur Albert, Jean-Marie… mais aussi Monique, cible privilégiée des missives anonymes.
"L'une des obsessions du corbeau, c'est la sexualité, les histoires de coucheries. Le corollaire, c'est de systématiquement s'en prendre aux femmes, qui sont traitées de traînées, de salopes… Donc, en appuyant sur l'histoire de Jacky on s'en prend aussi à Monique en lui disant : tu es une femme de petite vertu", précise le journaliste.
Si le bâtard et les "coucheries" de Monique font partie des obsessions du corbeau, un autre secret de famille, bien plus lourd, n'est en revanche jamais mentionné par l'oiseau… L'inceste de Léon Jacob, le père de Monique, sur sa fille Louisette.
C'est le sujet du deuxième épisode de notre enquête, disponible le 13 septembre sur Planet.