Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
"Peut-être que je serai morte dans 5 ans". C'est le témoignage bouleversant livré par la jeune Mila dans Sept à huit ce dimanche 13 juin. Alors que treize personnes seront jugées ce lundi 21 juin pour avoir participé au cyberharcèlement de la jeune femme, elle s'est livrée sur sa vie et ses peurs depuis le scandale. Après ses propos polémiques sur l'Islam, Mila continue à vivre cacher et craint pour sa vie. "Quand on me demande : 'où te vois-tu dans cinq, dix ans ?' Je me vois peut-être grande brûlée, peut-être avec une jambe arrachée, ou peut-être morte. Peut-être que je serai morte dans cinq ans", a lâché avec émotion Mila. Et d’ajouter : "Je ne vais forcément pas rester en vie et je vous dis ça dans le plus grand des calmes, et je sais que ce n’est pas normal. Et c’est dans ces moments-là que je me mets à pleurer. Parce que je ne suis pas capable de voir mon avenir comme les autres".
La jeune femme qui se dit "prisonnière dans son propre pays" s'en est ouvertement pris à la France et a fustigé le pays de ne pas l'avoir assez soutenue. "J’étais pourtant persuadée que mon pays n’était pas comme ça ! (…) Je vois la lâcheté partout autour de moi. Personne ne fait rien parce que les gens ont peur. Moi, je n’aurais jamais la prétention de dire que je suis plus courageuse que les autres, plus forte ou plus puissante que quelqu’un d’autre, parce que ce n’est pas le cas", a-t-elle expliqué. Mila dénonce"une nation fragile et lâche" qui l'a "abandonnée".
"Non, je ne crois pas que notre nation soit lâche"
Une attaque à laquelle a vivement réagi Michel Barnier. "Non, je ne crois pas que notre nation soit lâche", lui a répondu l'ancien commissaire européen ce lundi 14 juin sur franceinfo. Le négociateur du Brexit et potentiel candidat de la droite à l'élection présidentielle a assuré que non, la France n'était pas lâche, et confié que "ceux qui l'ont harcelée doivent être condamnés fermement". "La liberté d'expression, la sienne comme celle des autres, est un droit imprescriptible et fondamental qui n'a pas de limites", a expliqué l'ancien commissaire européen. "La confrontation fait partie de la démocratie, mais elle ne doit pas aboutir à des situations comme celle qu'a subie cette jeune femme", a assuré Michel Barnier. Pour le potentiel candidat de la droite à la présidentielle, "ce qui est arrivé à Mila est insupportable".
Il n'est pas le seul politique à avoir réagi puisque Laurent Wauquiez a également apporté son soutien à la jeune femme. "Tout ce qu’elle dit est si fort et je le prends pour moi. Comme élu, je suis responsable de cela et toute ma bataille c’est qu’on se réveille et qu’on écoute des gens comme Mila. Nous devons arrêter de faire semblant et agir enfin. Oui, une nation, c’est fragile. Et c’est justement pour cela que l’on n’a pas le droit d’être lâches", a twitté le président de la nouvelle Région Auvergne-Rhône-Alpes.