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L’heure est venue de passer à table. Au menu ce jeudi 22 décembre, France 3 diffuse L’aile ou la cuisse, écrit et réalisé par Claude Zidi. À sa sortie au cinéma le 27 octobre 1976, on retrouve le duo d'acteurs Louis de Funès et Coluche qui a marqué plusieurs générations de spectateurs au fil des rediffusions à la télévision.
Pour rappel, L’aile ou la cuisse suit la rivalité entre deux visions de la cuisine française. "Charles Duchemin, célèbre critique culinaire, prépare la nouvelle édition de son guide gastronomique. Accompagné de son fils, qui préfère le cirque et le mime à toute cette mascarade culinaire, Duchemin s'attaque à l'empire du roi de la cuisine "toute faite" : Tricatel", indique le synopsis du film. Alors que le héros incarné par Louis de Funès est un défenseur de la cuisine traditionnelle de qualité, son rival joué par Julien Guiomar veut innover avec la restauration rapide et industrielle en France.
Louis de Funès victime d’un double infarctus en mars 1975
Une comédie inspirée d’un sujet de société sur la malbouffe, non sans rappeler quelques références culturelles. Si le personnage de Tricatel est une caricature de l'industriel Jacques Borel (pionnier de la restauration rapide et restoroutes en France), le personnage de Louis de Funès s’inspire beaucoup de l’institutionnel Guide Michelin qui décerne ses étoiles aux établissements.
Pourtant, le célèbre Gendarme de Saint-Tropez a bien failli ne jamais jouer dans le film de Claude Zidi. Avant le tournage, Louis de Funès a été victime d’un double infarctus en mars 1975. Après deux mois de convalescence et un an d’inactivité, le risque était bien trop élevé pour faire revenir l’acteur sur les plateaux de tournage. Contacté par le réalisateur français, le comédien accepte de jouer dans le film avec une surveillance très rapprochée.
Le comédien ne pouvait pas tourner plus de 2h30 à la suite
Dans son livre Louis de Funès, de A à Z, paru aux éditions Gründ en 2020, le biographe Bertrand Dicale dévoile cette anecdote. "L’accord avec la compagnie d’assurance qui couvre Louis de Funès, malgré ses récents problèmes cardiaques, exige des précautions exceptionnelles sur le tournage. Il faut notamment alléger les journées de travail".
Parmi les membres de l’équipe présents sur le tournage, Jean-Jacques Beineix, premier assistant du film à l’époque, était chargé du plan de travail. Et, la tâche s’annonçait plus difficile que prévu pour le futur cinéaste, comme le raconte le journaliste. "Chaque séquence doit être morcelée pour que l’acteur principal ne tourne pas plus de deux heures trente à la suite ; il faut lui ménager le temps d’une sieste quotidienne, ne pas tourner de nuit…", écrit-il en détail dans son livre. Certaines scènes ont également été tournées sans l’acolyte de Coluche.
Le film de Claude Zidi sera le deuxième meilleur succès du box-office de l’année 1976 avec plus de 5,84 millions d’entrées au cinéma en France. 46 ans après sa sortie, la célèbre comédie va plonger les plus grands cinéphiles dans la nostalgie pour les fêtes d’année.