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Roselyne Bachelot entend bien défendre le texte de loi qui devrait bientôt être déposé en ce sens devant le Parlement.
Interviewée par Le Parisien, Roselyne Bachelot s’est déclarée favorable à un dispositif semblable à celui qui existe déjà en Suède et qui vise à punir toute personne ayant recours à des prostituées. « Dans ce pays, faire appel aux services d’une prostituée est interdit depuis 1999, et passible d’amendes et de peines de prison pouvant aller jusqu’à six mois », a-t-elle rappelé.
La mission d’information sur la prostitution en France, créée en 2010, doit clôturer aujourd’hui ses auditions, et ses conclusions pourraient déboucher rapidement sur une proposition de loi inspirée du modèle suédois. La ministre a ainsi réaffirmé sa volonté de protéger les droits des femmes. « La prostitution est la violence faite aux femmes la plus ancestrale », a-t-elle indiqué. « Je suis favorable à la pénalisation des clients. Il faut les punir », a affirmé Roselyne Bachelot avant de préciser que « cette pénalisation aurait pour but avant tout de faire comprendre aux hommes qu’avoir recours à la prostitution, c’est entretenir la traite des êtres humains ».
Roselyne Bachelot s’est aussi dite « totalement contre » la réouverture des maisons closes car au vu de ce qui a été mis en place à la frontière catalane « les femmes y vivent dans des conditions épouvantables. Les prostituées sont d’abord des victimes ». La ministre propose aussi de lancer dès l’an prochain « une campagne d’information et de sensibilisation des clients de prostituées, dans le cadre du nouveau plan de lutte contre les violences faites aux femmes ». Le texte qui devrait bientôt voir le jour ne devrait être, compte tenu du calendrier parlementaire déjà chargé, voté et appliqué qu’en 2012.
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