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Les récents déboires électoraux ainsi que les déceptions concernant la politique gouvernementale ont entraîné un départ massif des adhérents du Parti socialiste.

Après plusieurs semaines de campagne pour présenter les quatre programmes du parti au pouvoir, les militants sont appelés, lors d’un congrès à Poitiers, à voter jeudi prochain pour l’une des motions en lice.

Seulement, comme le souligne Le Monde, "la parole socialiste résonne souvent dans le vide ces derniers temps". "La désertion des militants depuis 2012 a laissé des sections locales exsangues et des fédérations affaiblies.", relève même le quotidien du soir.

Sur les 131 000 militants dits "actifs", seulement la moitié était à jour de cotisation en début d’année. A titre de comparaison, le corps électoral du Parti socialiste était de 280 000 militants en 2006 avant les présidentielles avant de baisser, déjà, à 170 000 adhérents lors du congrès de Toulouse en 2012.

Les militants envoient parfois des lettres incendiaires avant de partir

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"Ces dernières années, on navigue entre 120 000 et 180 000 adhérents. On est dans la fourchette basse", reconnaissait dans Libération Christophe Borgel, responsable des élections au PS.

Un adhérent est considéré comme actif s’il est à jour ou compte moins de deux ans de retard dans ses cotisations. Aussitôt les deux ans passés, l’adhérant se trouve en statut de "démission" ; ils seraient près de 30 000 à être dans ce cas-là. Le parti leur a envoyé une lettre pour régulariser leur statut mais seulement une petite centaine a répondu favorablement.

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"Il est intolérable (d’autant plus pour une formation politique de gauche) que les propos tenus en campagne soient si fréquemment reniés le lendemain des élections", a ainsi déclaré un cadre de la fédération de Moselle, adhérant depuis 27 ans, dans sa lettre de départ.

Cambadélis : "Le Parti socialiste a perdu des militants, je l'assume"

Le premier secrétaire du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a réagi dimanche sur Radio J. à ces mauvais chiffres : "Nous n'avons pas perdu 50% de militants, contrairement à ce que dit Le Monde, puisque nous étions d'après leurs chiffres à 170.000 (à Toulouse) et que nous sommes aujourd'hui 130-140.000", a-t-il précisé.

"Le Parti socialiste a perdu des militants, je l'assume", mais "le PS reste la première formation de gauche et elle est implantée de manière incomparable", a-t-il rajouté. "Nous avons 700.000 sympathisants (...) Ils ne deviennent pas adhérents car nous ne sommes pas capables de leur offrir une organisation qui soit à la hauteur de leur envie", a-t-il ajouté.

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