De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Réveil en sursaut mercredi pour toute la France. Le tueur présumé de Toulouse et Montauban, ayant abattu sept personnes, dont trois enfants devant leur école juive le 19 mars, se trouvait encore encerclé à son domicile par les officiers du RAID après que ceux-ci avaient donné l'assaut à 3h10.
L'homme avec qui les négociations se poursuivront tout l'après-midi, répond au nom de Mohamed Merah, un toulousain de 23 ans, d'origine algérienne. Selon le ministre de l'Intérieur Claude Guéant "Il se revendique être un moudjahidine (un combattant de Dieu ndlr), appartenir à Al-Qaïda et avoir voulu venger les enfants palestiniens en même tant que d'avoir voulu s'en prendre à l'armée française compte tenu de ses interventions à l'extérieur".
Une description qui relance la campagne sur les chapeaux de roues après 24 heures de trêve politique. Car si François Hollande a exprimé "son soulagement", en rappelant que "la lutte contre le terrorisme doit être poursuivie sans relâche", les candidats à la présidentielle ne sont maintenant plus au diapason sur cette affaire.
Ainsi Marine Le Pen a souligné mercredi matin sur i>Télé le "laxisme" des élus : "Cet aveuglement de la part d'un certain nombre de nos dirigeants sur la montée d'un fondamentalisme dans notre pays, la montée d'un islam radical qui manifestement vient recruter… Je crois qu'on a sous-estimé ce danger."
Des propos sitôt fustigés par François Bayrou : "l'extrême droite cherche à surfer sur la situation, on le voit bien, on n'a pas le droit de laisser dériver le débat politique vers ce type de mise en cause et d'affrontement".
Pourtant, même à gauche, du côté d'Europe Ecologie Les Verts, Eva Joly prend part au débat, avec un autre son de cloche cependant : " Je pense qu'il y a eu beaucoup de discours stigmatisants, nous sortons d'une période de cinq années où on a monté les Français les uns contre les autres."
Une autre élection commence
Aux commentaires des politiques, se sont naturellement ajoutés dans la foulée ceux de la presse. Jean-Marie Colombani, ancien directeur du Monde, écrit sur Slate.fr : "Désormais, c’est une autre élection qui commence. Et de ce point de vue, l’avantage est du côté de Nicolas Sarkozy ainsi que, dans une moindre mesure, de Marine Le Pen. "
Selon le journaliste "dans ce genre de crise aiguë, le pouvoir en place bénéficie toujours d’un avantage institutionnel. Non seulement il est en charge, mais il a pour lui un réflexe de solidarité : on se rassemble autour de celui qui, par fonction, protège. A ce stade, c’est le cas de Nicolas Sarkozy, qui sera crédité de la rapidité policière, comme du fait d’avoir réuni les représentants des deux communautés, juive et musulmane,en demandant de ne céder 'ni à l’amalgame, ni à la vengeance'."
Une analyse en partie confirmée par le politologue Bruno Caustrès, sur Quoi.info, qui affirme qu'il y aura bien un avant et un après dans la campagne. Concernant Nicolas Sarkozy, "une arrestation rapide fera écho à cette image d'homme fort qui obtient des résultats" affirme l'expert. Mais le président-candidat devra cependant "se débrouiller pour montrer qu'il a agi, sans donner le sentiment d'instrumentaliser ces événements" précise Cautrès.
Quoi qu'il en soit, les événements de Toulouse, après avoir endeuillé la France puis tenu ses journalistes en haleine, pourraient très vite se tranformer en arguments de campagne. A droite comme à gauche.