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Il y a de quoi s’étonner. Nos voisins Suisse viennent de voter la revalorisation de leur Smic, le salaire minimum auquel puisse prétendre une ou un travailleur à temps plein, et cela risque de faire des émules. En effet ! Toutes et tous, dès lors qu’ils exercent à Genève même, pourraient prétendre à des émoluments plus que considérables. De quoi convaincre bien des frontalières et des frontaliers de passer de l’autre côté, au moins quarante et une heure par semaine, puisque les suisses n’adhèrent pas au trente-cinq heures hebdomadaires si chères à Martine Aubry.
Pour rappel, en France, le Smic horaire brut s’élève actuellement à 10,15 euros. Au moins, cela représente donc 1539,42 euros (brut, toujours) pour un travail à temps plein. En cas de temps partiel, ce dernier peut être moins élevé. De l’autre côté de la frontière, les différents partis de gauche et les multiple syndicats ont remporté une importante bataille et ont su faire de leur salaire minimum - à Genève, encore une fois - le plus généreux du monde, indique Le Dauphiné Libéré !
Salaire minimum de Genève : de quels montants parle-t-on ?
En la matière, la France est très en retard sur ses voisins - ou très en avance, c’est selon. Et pour cause : le salaire minimum horaire des genevois n’est pas de 10 et quelques euros. Il n’est pas non plus de quinze dollars, comme c’est le cas dans bien des villes des Etats-Unis, rappelle Libération. Il est de 23 franc suisses de l’heure. Concrètement, cela représente 21 euros à l’heure… Et quelques 4 068 francs suisses (3 780 euros) le mois.
Par ailleurs, il importe de rappeler que Genève n’est pas le premier canton à adopter cette mesure, qui devrait entrer en vigueur dès le 17 octobre 2020. C’est également le cas du Jura suisse et de Neuchâtel. Il reste donc 23 cantons à convaincre…
Pourquoi augmenter le smic jusqu’à de pareilles sommes ?
Si les élus de gauche et les représentants syndicaux ont bataillé pour obtenir une telle augmentation, c’est parce qu’ils estimaient la vie particulièrement complexe à Genève sans un salaire aussi élevé. Il s’agit, de fait, de l’une des villes les plus riches du monde - laquelle a été frappée durement par la pandémie de coronavirus Covid-19. De nombreux travailleurs précaires, note le quotidien régional, avaient alors du mal à subvenir à leurs besoins.
En France aussi, ce genre de choix fait régulièrement débat. Les partisans d’une hausse plus forte que la revalorisation automatique annuelle sont nombreux à gauche. A droite, en revanche… Il convient plutôt de ne pas toucher au montant du Smic. Jusqu’à présent,
Pourquoi la droite se refuse-t-elle à augmenter le Smic ?
Pour justifier son augmentation, note Le Monde, certains avancent des arguments de justice sociale. D’autres arguent que son efficacité pour améliorer les conditions de vie des travailleurs précaire est, au mieux, limité. Dans tous les cas, les économistes sont très divisés sur la question.
La gauche assure qu’une hausse du Smic permet de tirer tous les revenus vers le haut. Pour la droite, l’idée même d’un salaire minimum est "contre-productif" explique le quotidien du soir. Ils y voient "un frein pour les patrons qui souhaitent embaucher" et une augmentation inutile du coût du travail. Et eux d’assurer que son augmentation, particulièrement si elle s’avère généreuse, détruirait l’emploi...