Coronavirus : un entrepôt réfrigéré du marché de Rungis réquisitionné pour servir de morgueAFP
Alors que le nombre de victimes du coronavirus Covid-19 ne cesse d'augmenter en France, les préfets ont été missionnés pour soulager les services funéraires régionaux en trouvant d'autres bâtiments capables d'accueillir les dépouilles. Une mesure déjà mise en place pendant la canicule de 2003.

Le très célèbre marché de Rungis, dans le Val-de-Marne, n’échappe pas à la crise sanitaire qui frappe actuellement la France. Il a même été appelé en renfort. Selon les informations du Parisien, le plus grand marché du produits frais au monde a en effet été réquisitionné pour servir de morgue. Un des bâtiments réfrigérés du marché a été "réquisitionné par la préfecture mercredi", écrivent nos confrères. Une décision qui s’inscrit dans la mission qui a été confiée par le gouvernement aux préfets de France : trouver des lieux capables d’accueillir les dépouilles des victimes du Covid-19 pour soulager les services funéraires régionaux qui ne parviennent plus à faire face à l’afflux massif de défunts.

Les conditions sanitaires "les plus dignes et les plus respectables"

"Excentré et isolé des autres pavillons", le hall réquisitionné à Rungis pourra "accueillir les premiers cercueils dès ce vendredi et les familles pourront y avoir accès à compter de lundi", a expliqué le préfet de police, Didier Lallement, au Parisien. Ce dernier espère bien que ce lieu "de grande capacité" permettra d’atténuer "la tension qui persiste sur l’ensemble de la chaîne funéraire, et qui devrait durer pendant plusieurs semaines encore".

Vidéo du jour

Le préfet a également tenu à souligner que les lieux seraient gérés par un opérateur funéraire expérimenté et que les conditions seraient toutes réunies pour les défunts y soient gardés dans les conditions sanitaires "les plus dignes et acceptables", et que leurs familles puissent y être bien accueillies. Des salons ont notamment été aménagés pour ces dernières.

Si la démarche peut surprendre, ce n’est pourtant pas la première fois qu’un entrepôt réfrigéré du marché du Rungis est réquisitionné pour servir de morgue temporaire. Cela avait déjà été le cas en 2003 lors de la canicule qui avait tué quelque 15 000 personnes en France, rappelle le quotidien.