Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Immobilier : pour les emprunteurs, le pire est à venir
Depuis 3 à 4 ans, les investisseurs immobiliers profitent d’une conjoncture très favorable. Mais la donne est en train de changer pour les raisons suivantes :
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Immobilier : le retour de l’inflation
Après avoir été banni, le retour de la hausse des prix est aujourd’hui salué par les économistes. En France, l’inflation a accéléré au mois de mars. Sur un an, selon les données de l'Insee, elle a atteint 1,6% contre 1,2% attendus. Ce phénomène prend de l’ampleur. Le FMI vient de mettre les gouvernements contre le risque potentiel d'une accélération-surprise de l'inflation que les marchés semblent sous-estimer.
Cette tendance est mondiale. Elle résulte de la reprise économique et des politiques monétaires laxistes mises en place pour relancer l’activité après la crise de 2008.
Pour les acquéreurs immobiliers, la valse des étiquettes aura une conséquence négative. Elle va provoquer une hausse des taux longs, ceux sur lesquels les prêts immobiliers sont référencés. Le pire est à venir : en 2017, la Réserve fédérale américaine a déjà relevé ses taux à 3 reprises et plusieurs tour de vis sont programmés cette année. En Europe, le secteur financier et les Etats, doivent se préparer à un environnement de taux d'intérêt moins favorable, a récemment prévenu Benoît Coeuré, l’un des membres du directoire de la BCE.
Immobilier : la hausse des taux d’intérêt
Contrairement à ce que prévoyaient les Cassandres, les taux des prêts immobiliers ne sont pas repartis à la hausse. Selon les dernières statistiques de l'Observatoire Crédit Logement / CSA, ils se situaient autour de 1,49 % en mars 2018 (hors assurance et coût des garanties). En avril 2018, il est toujours possible de s’endetter à 1,46% sur 15 ans et à un peu moins de 1,8% sur 25 ans. Dans un contexte de hausse des taux généralisés, ces conditions idéales ne tarderont pas à se dégrader même si la concurrence bancaire limite l’ampleur du renchérissement.
Immobilier : des prix en hausse
Selon les notaires, l’année 2017 a été une année exceptionnelle en terme de volume et de prix. L’année 2018 devrait être plus calme, mais les prix continueront à s’apprécier. Selon le dernier baromètre du courtier Empruntis, ils continuent à monter à Paris. Le marché reste soutenu dans des villes comme Strasbourg, Marseille et Lyon. A Bordeaux, après 10% gagnés l’année dernière, l’heure est à la stabilisation.
Jusqu’à présent les acquéreurs ont compensé la hausse des prix au m2 grâce au faible niveau des taux et à l’allongement de leur durée d’emprunt. Cette durée moyenne est aujourd’hui de 219 mois, soit 15 mois de rabiot depuis 2014. Cette fuite en avant ne durera pas éternellement et passé un certain niveau de prix, les acquéreurs devront se résoudre à acheter plus petit. Car une durée de crédit à rallonge signifie plus d’intérêt à verser au banquier : 150.000 euros empruntés à 1,45% sur 15 ans représentent près de 14.000 euros d’intérêts. Sur 20 ans, le coût du crédit passe à 37.000 euros !
Immobilier : des produits d’épargne peu lucratifs
Sur le long terme, l’immobilier constitue la meilleure parade contre l’inflation. Le niveau actuel des taux d’intérêt combiné au manque de rentabilité des placements rend la perspective d’une acquisition plus intéressante. Un achat immobilier à Paris devient plus intéressant qu’une location au terme d’une période de 7 ans. Certes, le niveau des prix est stratosphérique. Mais les perspectives de plus-values) long terme le sont tout autant !
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