Chaque fin d’année, Google dévoile son classement des dernières tendances de recherche en France et dans le monde. Tour d'horizon des sujets qui ont marqué l’année 2024 en France.
Révolution dans le monde de l’audiovisuel. Vos habitudes risquent, dans les mois qui viennent d’être bousculées. A tel point, que vous pourriez vous sentir espionnés. Pour rivaliser avec les géants du numérique, les chaînes de télévision pourraient en effet être autorisées à diffuser de la publicité ciblée, dite segmentée, rapporte Ouest France.
Le texte de loi de la réforme de l’audiovisuel prévoit ainsi une liste de critères pour encadrer la pratique, basée, entre autres sur la localisation.
Publicités segmentées : en quoi cela consiste-t-il ?
La publicité ciblée ou segmentée propose à des annonceurs de croiser plusieurs types de données via les box télé permettant d’identifier des groupes d’utilisateurs ou des individus, afin de leur montrer des annonces taillées sur mesures, susceptibles de déclencher un achat.Age, sexe, géolocalisation, centres d’intérêt, composition du foyer, programmes visionnés… Tout est minutieusement étudié. Ainsi, un fan de sport pourrait se voir proposer des articles de fitness, et un couple avec des enfants des jouets.
Résultat, l’ensemble des téléspectateurs ne visionneront donc pas les mêmes publicités, même s’ils regardent le même programme.
Objectif de cette démarche : permettre aux chaînes de télé de "jouer à armes égales" vis-à-vis des géants du numérique (Google, Facebook, Amazon, etc.), en attirant les annonceurs qui sont prêts à payer à payer beaucoup plus cher pour afficher ce type d’annonces sur un media. C’est ce qu’a expliqué le ministère de la Culture dans une consultation publique présentée en décembre, pour justifier l’autorisation de la publicité ciblée. Selon le même rapport, en 2020, ce nouveau marché engendrera entre 85 et 135 millions d’euros de recettes.
En cas de vote, les chaînes auront également la possibilité de mettre en place une troisième coupure pub en soirée.
Quid de la protection des données ? Le gouvernement l’affirme : la diffusion des spots ciblés ne s’effectuera pas sans l’accord du téléspectateur.