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Peur sur les jeux. A moins d’un an de la grand-messe du sport international, qui doit permettre à Paris et plus largement à la France de se montrer sous son meilleur jour, les organisateurs s’arrachent les cheveux. Il faut dire que l’èvenement est un climax de pression pour les Français, qui n’ont plus accueilli l’évènement depuis 1992, pour les JO d’hiver d’Alberville. Paris doit briller de tous ses feux, pour faire oublier tout à la fois les Gilets jaunes, les soi-disantes “no-go zones” et les heurts de la réforme des retraites. Sans omettre le souvenir encore cuisant de la débâcle à la finale de la Ligue des Champions au Stade de France 2022, qui avait mis le pays sur le gril de l’opinion mondial. On comprend l’anxiété qui saisit le Cojop, Comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques. Mais alors que l’année qui nous sépare de l'événement égraine impitoyablement ses jours, force est de constater que la charge de travail qu’il reste à abattre est pharaonique : finition des infrastructures d’accueil, construction du réseau de transports acheminant les sites des épreuves, promotion de la Seine-Saint-Denis, 3ème département français le plus pauvre… Paris qui trépignait depuis 10 ans d’accueillir les Jeux voudrait pouvoir aujourd’hui retenir le temps, d’autant qu’au milieu des difficultés, de réelles menaces pèsent sur l’évènement.
Un accident le jour même de la cérémonie d’ouverture ?
Elles pourraient commencer à se manifester au Jour 1. La cérémonie d’ouverture, taillée dans la masse pour être grandiose, est prévue le 26 juillet et doit se dérouler sur la Seine. Préfecture de police, mairie de Paris et ministère de l’Intérieur planchent avec véhémence sur ce premier défi. Pour assurer le bon déroulement, les autorités ont sorti les chiffres : 35 000 fonctionnaires de sécurité seront mobilisés pour la cérémonie et 116 embarcations doivent transporter les délégations sportives internationales, détaille Marianne. Or un incident est survenu sur le fleuve le 2 septembre : à moins d’un an des JO, deux bateaux se sont percutés, faisant 16 blessés parmi les passagers. “Une collision entre deux bateaux, c’est extrêmement rare. Et ça n’est pas de bon augure”, s’inquiète une source policière auprès du Parisien. Sur les rives, c’est une autre menace qui guette : mécontents de se voir “déplacés” pour libérer les berges de la Seine, les célébres bouquinistes protestent, au point qu’Anne Hidalgo envisage désormais de maintenir les boîtes à livres pendant les jeux, ou de créer un “village des bouquinistes”, selon Marianne.
La Seine se rebelle
Et ce ne sont pas les seuls obstacles inhérenst au fleuve parisien. Les épreuves de natation et de triathlon “tests” prévues en ce mois d’août 2023 dans la Seine, comme les épreuves officielles de 2024, ont dû être annulées, la faute à la piètre qualité de l’eau. Ainsi la nage en eau libre a capitulé devant un niveau excessif de bactéries d’Escherichia coli (qui provoque vomissements, diarrhées et on en passe) potentiellement lié aux fortes pluies qui ont précédé le test de l’eau par les experts. Quant à l’épreuve de natation du triathlon, elle a été abandonnée à cause d’un “dysfonctionnement d’une vanne du réseau d’assainissement”, d'après Le Monde. Le Cojop se veut rassurant et mise sur des travaux à venir, qui devraient permettre une qualité d’eau suffisante pour autoriser les nageurs olympiques à s’immerger, sinon, les organisateurs prévoient un report d’une journée des épreuves. Des incertitudes demeurent cependant : et si les jours précédant les épreuves de natation étaient trop pluvieux et rendaient la Seine impraticable ?
Le risque des cyberattaques
Les JO ne font pas que des heureux, c’est peu de le dire, et les organisateurs craignent, au-delà d’un terrain semé d’embûches, l’intervention de hackers et autres cyberterroristes. Le commandement de la gendarmerie dans le cyberespace a émis une note confidentielle de trois pages, rapportée par RMC Sport qui anticipe que “"les JO de Paris 2024 étant l’événement sportif international le plus suivi au monde, il est fort probable que les acteurs de la menace cyber fassent preuve d’une grande réactivité pour exploiter toute faiblesse ou vulnérabilité identifiée en amont ou durant l’événement afin de rapidement en tirer profit." Les dispositifs de gestion et les infrastructures critiques des sites sont particulièrement vulnérables. Les transports et fournisseurs logistiques font également l’objet d’une surveillance accrue. La note mentionne la possibilité de "perturbation et stratégie d’influence des staffs techniques et des sportifs à des fins de déstabilisation."
Des bénévoles saboteurs
Enfin, la fronde pourrait bien venir de l’intérieur. Dans une tribune publiée dans Basta, le 3 avril 2023, plusieurs collectifs (Saccage 2024, Youth for Climate…) ont présenté leur “tutoriel pour gâcher [la] campagne de travail dissimulé” des JO. Selon les informations recueillies par Europe 1, un collectif “anti-JO” compte ainsi infiltrer les réseaux de bénévoles pour parasiter les Jeux. L’organisation pousserait ses partisans à s’engager parmi les 45.000 bénévoles recrutés pour l’évènement, puis à se désister au dernier moment pour perturber l’organisation de l’intérieur. Pour les désorganisations de dernières minutes causées par ces bénévoles fantômes, les JO de Paris 2024 envisagent “de constituer une équipe de volontaires mobilisables en cas de désistement, qui pourront, si cela est nécessaire, venir réaliser des missions pendant les Jeux”, selon actu.fr.