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Changement de plan. Vivement critiqué depuis le lancement des vignettes Crit’air suivi du dispositif de zones à faibles émissions, le gouvernement est une nouvelle fois confronté aux critiques. Il faut dire que les ZFE génèrent une tempête d’insatisfaction notamment en raison d’une communication vague et incomprise par les Français, qu’ils soient aussi bien automobilistes que responsables politiques. À commencer par le rapport sénatorial, publié à la mi-juin, qui contient 25 mesures visant à renforcer l’acceptabilité sociale et l’harmonisation des ZFE, apparemment en vain à ce jour.
Mais ce n’est pas fini. Christophe Béchu, ministre de la Transition Écologique, indique que c’est après avoir reçu un second rapport qu’il décidera "s’il y a lieu et il y a matière à faire en sorte de proposer des évolutions par rapport à ces ZFE". Ces changements pourraient notamment être intégrés au projet de loi de finances 2024. Toutefois, le gouvernement a décidé de mettre en place dès à présent, à l’issue d’un conseil interministériel sur la qualité de l’air en ville, une évolution de la définition des ZFE.
ZFE : quelles nouveautés à venir ?
Pour calmer le jeu, le gouvernement a décidé de revoir sa copie. Certes, une évolution déjà évoquée en début d’année, mais l’Etat vient de présenter un nouveau système pour rendre les choses plus claires (ou pas). Aux côtés des ZFE, il y aura désormais des "territoires de vigilance". Ceux-ci diviseront les ZFE en deux catégories : les "territoires ZFE effectives" qui dépassent de manière régulière les seuils réglementaires européens de qualité de l’air. "En raison de l’amélioration de la qualité de l’air, les agglomérations concernées sont en diminution constante, année après année : elles sont aujourd’hui au nombre de cinq (Paris, Lyon, Aix-Marseille, Rouen, Strasbourg)", explique le gouvernement. Ces agglomérations devront notamment interdire les véhicules Crit’Air 5 au 1er janvier 2023, les Crit’Air 4 au 1er janvier 2024 et les Crit’Air 3 au 1er janvier 2025.
Cela passe mal malgré tout. Un sentiment de résignation du dispositif s’affiche, d’après Tony Renucci, directeur général de l’association Respire : "Factuellement, le gouvernement applique la loi. Mais c’est un renoncement politique. La qualité de l’air s’améliore, mais elle reste mauvaise. Nous sommes très au-dessus des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)", déplore-t-il pour Capital. Une fois encore, le gouvernement tentera, dès septembre, d’apporter un peu de clarté dans ce programme flou.