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Pas de flambée épidémique, pour l’instant. Dès l’arrivée de la seconde vague du coronavirus à l’automne, médecins et scientifiques redoutaient une chose : une augmentation spectaculaire des cas de Covid-19 après Noël et le nouvel An. Le gouvernement avait d’ailleurs alerté les Français à plusieurs reprises avant les fêtes de fin d’année, rappelant l’importance des gestes barrière et leur demandant de ne pas être plus de six adultes dans la même pièce. Pour éviter tout risque supplémentaire, Emmanuel Macron et Jean Castex avaient même étendu le couvre-feu à la nuit de la Saint-Sylvestre, ce qui n’était pas prévu dans un premier temps.
Variant : le gouvernement s'inquiète
Près d’un mois après le réveillon de Noël, le bilan est plutôt positif puisque les cas n’ont pas augmenté de manière exponentielle depuis les fêtes. Santé Publique France a en effet enregistré une hausse de 10 à 15% des nouvelles contaminations chaque semaine, soit un niveau similaire à celui du mois de décembre. Les contaminations restent néanmoins trop hautes pour que nous puissions reprendre le contrôle sur l’épidémie et c’est pour cette raison que l’exécutif a choisi d’élargir le couvre-feu à 18 heures dans l’ensemble du pays.
Si la France a réussi à échapper au rebond épidémique des fêtes de fin d’année, pas sûr que le pays puisse s’en sortir aussi bien face aux nouveaux variants qui circulent actuellement. On ne sait pas encore à quelle vitesse cette nouvelle souche va se propager dans l’Hexagone, ni combien de personnes seront infectées, mais les projections de l’Inserm et de l’Institut Pasteur ne sont pas rassurantes. Des experts évoquent déjà un scénario catastrophe pour les prochaines semaines…
Variant : la France va-t-elle connaître le même sort que l’Angleterre ?
Pour l’instant, le variant anglais représente 1 à 2% des cas détectés en France, selon le ministre de la Santé Olivier Véran. Une goutte d’eau donc, mais qui pourrait rapidement se transformer en océan, à en croire certains experts… Cité par Le Parisien, l’épidémiologiste Renaud Piarroux explique que "tel que ce variant est configuré, il va prendre le dessus. Au moment où ce sera le cas, l’épidémie va s’accélérer".
Selon lui, "ce qu’il s’est passé en Angleterre nous pend au nez". Pour rappel, le Royaume-Uni fait face actuellement à un nombre de décès record, malgré un reconfinement très strict au début du mois. Mardi 19 janvier, ce sont 1 610 nouveaux morts du Covid-19 qui ont été enregistrés de l’autre côté de la Manche. Pour éviter de se retrouver dans cette même situation alarmante, la France doit agir tout de suite.
Variant : "On n'échappera pas à des mesures plus dures"
Le gouvernement suit de près l’évolution de l’épidémie et encore plus celle du variant anglais du coronavirus. Interrogé par Le Parisien, le professeur Renaud Piarroux affirme qu’il ne faut pas attendre avant d’agir. "Pour éviter l’engorgement des hôpitaux, on peut freiner très fort le plus tôt possible, avec un confinement de type printemps 2020, jusqu’à revenir à un nombre de cas quotidiens entre 5 000 et 10 000", explique-t-il. Selon lui, il est donc nécessaire de freiner dès maintenant la circulation du virus, même si celle du variant anglais reste encore basse.
Un confinement "préventif" peut-il être envisagé ? S’il ne se prononce pas là-dessus, il estime auprès du quotidien que "si on part d’une situation à 40 000 ou 50 000 cas quotidiens, avec un virus qui se propage beaucoup plus vite, on se retrouvera dans une situation nettement plus délicate dans les hôpitaux et en plus on devra confiner plus longtemps". Selon lui, "on n’échappera pas à des mesures plus dures" et il vaut donc mieux "les prendre tout de suite quitte à les assouplir rapidement".