De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un coup d’accélérateur après deux mois à un rythme de croisière. Le gouvernement a changé de stratégie face au coronavirus Covid-19 et mise désormais sur une vaccination massive de la population plutôt qu’un nouveau confinement. Emmanuel Macron le sait, après un an de restrictions sanitaires, entre couvre-feu et mises sous cloche, les Français auront du mal à accepter un troisième confinement total, surtout avec l’arrivée du printemps et des beaux jours.
Vaccination : 9 millions de premières injections d’ici fin mars
Au lundi 8 mars, 3 881 967 personnes ont bénéficié de la première dose d’un vaccin et 1 925 812 de leur seconde dose, selon les données du ministère de la Santé, dévoilées par CovidTracker. En tout, ce sont 5,79% des Français qui ont reçu au moins une dose d’un des vaccins disponibles sur le marché. Si on est encore loin du compte, l’exécutif entend bien accélérer la cadence et mise désormais sur un nombre de 9 millions de premières doses injectées d’ici la fin du mois de mars. En clair, il va falloir vacciner cinq millions de personnes en une vingtaine de jours.
Impossible ? Si la campagne de vaccination a connu plusieurs couacs depuis son lancement à la fin du mois de décembre, le gouvernement a changé de stratégie. La vaccination n’est pas encore ouverte à tous, mais pas question de tergiverser plus longtemps : après les médecins généralistes, les pharmaciens pourront eux aussi délivrer les fameuses doses aux Français, dès la mi-mars. Autre changement, le vaccin Astrazeneca est désormais accessible au plus de 65 ans, après une nouvelle décision de la Haute Autorité de Santé.
Pour pouvoir atteindre son objectif de 9 millions de premières injections d’ici le mois de mars, le gouvernement doit aussi convaincre les Français qui hésitent. Alors qu’il s’y refusait jusqu’à présent, l’exécutif amène aussi la vaccination sur le terrain de la communication. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a frappé fort.
Vaccination Covid : changement de stratégie
Le changement de stratégie est flagrant. Il y a quelques jours, Florent Silnicki - spécialiste en communication de crise - expliquait à Planet que le gouvernement "ne s’était pas mis en scène alors qu’il fallait le faire tout de suite" en ce qui concerne la vaccination. "En ayant peur de politiser cette question, en ayant peur de braquer une partie minoritaire de l’opinion publique, le gouvernement s’est retiré de ses fonctions", analysait-il.
L’exécutif semble avoir appris de ses erreurs puisqu’une campagne d’information sanitaire vient d’être lancée à la télévision. Alors que les précédents clips de campagne sensibilisaient sur l’importance des gestes barrières, ce dernier évoque directement la vaccination avec une promesse lourde de sens : un retour à la vie normale. En quelques secondes, le gouvernement pourrait donc vous convaincre de changer d’avis.
Vaccination Covid : le clip choc
Un spot diffusé à une heure de grande écoute n’est jamais un hasard. La vidéo ne dure pas longtemps, mais assez pour marquer les esprits. On y voit une grand-mère se faire vacciner contre le Covid-19 et imaginant déjà les retrouvailles avec ses petits-enfants. Fini les masques, oublié le mètre de distance et l’interdiction de s’embrasser : les deux enfants se précipitent dans les bras de leur grand-mère pour la couvrir de baisers. Le slogan choisi par le gouvernement laisse peu de place au doute : "Parce qu’on rêve tous de se retrouver, vaccinons-nous".
Alors qu’il promet une fin des restrictions d’ici quelques semaines, le gouvernement sait que les Français n’attendent qu’une chose, retrouver une vie normale et joue donc sur leur corde sensible. Pari gagnant ?