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Le procès aux assises de Jacques Rançon s'est ouvert ce lundi. L'homme mis en cause dans quatre affaires a un profil de tueur en série inédit avec un franc-parler qui peut heurter.

Jacques Rançon n’a pas beaucoup parlé lors de la première journée de son procès qui s’est ouvert ce lundi aux assises des Pyrénées-Orientales. L’ancien cariste-magasinier est accusé d’homicides volontaires, tentative d’homicide, viols et tentative de viol dans quatre affaires différentes. Les corps de deux de ses victimes, Marie-Hélène Gonzalès et Mokhtaria Chaïb, ont été retrouvés profondément mutilés. Les deux autres s’en sont sorties, parfois de peu et l’une d’elles a d’ailleurs été gravement blessée.

Outre le profil de "psychopathe" de Jacques Rançon, les enquêteurs ont été interpellés par sa manière de parler. Au cours d’une audition qui a suivi ses aveux, le mis en examen avait expliqué avoir rencontré une de ses victimes, Mokhtaria Chaïb en l’occurrence, "comme qui dirait sur un coup de chance". Ce passage a notamment été relu lundi par le tribunal.

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Des propos sans filtre

C’est d’ailleurs un vocabulaire souvent cru qu’il utilise pour parler de ses victimes. En septembre 1997, quelques jours après être sorti de prison où il avait été condamné pour viol, Jacques Rançon agresse Sabrina H. Il lui arrache ses vêtement mais la jeune femme, alors âgée de 18 ans réussit à s’enfuir en alertant des voitures. A propos de cette tentative de viol, le mis en examen dira : "j'ai voulu lui faire l'amour car je n'avais jamais eu de noire".

Sur le choix de ses victimes et de ses actes, il dira également au cours de ses auditions avec les enquêteurs, qu’il préférait "les femmes à gros nichons". Quant à son mode opératoire, Mokhtaria Chaïb et Marie-Hélèe Gonzalès ont été retrouvées avec plusieurs parties du corps découpés, il assure qu’il voulait se débarrasser des traces ADN.

Son avocat, Maître Xavier Capelet est parfaitement conscient de vocabulaire de son client et avait d’ailleurs prévenu : "C’est vrai qu’il a un vocabulaire limité. Il a tendance à utiliser des mots qui ne sont pas appropriés et qui vont peut-être choquer les victimes et le public". Le verdict est attendu le 26 mars.