Témoignage. "Superstitieuse, mon fils est né un vendredi 13"IllustrationIstock
Un Français sur quatre accorde une importance particulière au chiffre 13, positive ou négative. C'est le cas d'Estelle, 37 ans, qui nous raconte comment ses superstitions ont changé la perspective de sa première grossesse, quand son terme a été annoncé un vendredi 13... Témoignage.
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Un miroir brisé, un chat noir, une horloge cassée… Dans l'imaginaire collectif, ces images sont synonymes de malheur. En France, trois personnes sur dix reconnaissent être superstitieuses selon une étude de l'Ifop*, mais elles sont bien plus nombreuses à accorder de l'importance aux signes de malchance ou de bonne fortune. 

Le chiffre 13, qui peut évoquer l'un ou l'autre, est scruté par un quart de la population, un score qui a augmenté de deux points ces deux dernières années. Un phénomène particulièrement courant chez les plus jeunes générations, car 43% des personnes âgées de 25 à 34 ans y accordent de l'attention, contre 13% chez les plus de 65 ans. 

Vendredi 13 : "Toute ma vie on m'a répété 'ça, ça porte malheur'"

Estelle**, 37 ans, est superstitieuse depuis toujours. Ses croyances ne s'arrêtent pas à la peur du vendredi 13, loin de là !  "C'est une globalité : le pain à l'envers sur la table, faire tomber le sel, le parapluie ouvert dans la maison, faire un lit à trois, être treize à table…", énumère-t-elle auprès de Planet. "Parfois il y a une explication 'traditionnelle et ancienne', parfois il n'y en a pas. Ce n'est pas un sujet toujours cohérent et factuel d'ailleurs", ajoute la trentenaire. 

D'où lui vient cet attachement tout particulier aux diverses superstitions ? "Je pense que c'est quelque chose qui vient de mon éducation, ce qu'on m'a appris depuis mon enfance via mes parents et encore plus de mes grands-parents. Toute ma vie on m'a répété 'ça, ça porte malheur', c'est ancré en moi depuis toujours", nous raconte-t-elle. 

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Le jour où elle est tombée enceinte de son premier enfant, Estelle apprend que son terme est prévu pour un vendredi 13 avril… Comment cette nouvelle a-t-elle changé la perspective de sa grossesse ?

*Étude Ifop pour Frédéric Esteban menée auprès d'un échantillon de 1 012 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été réalisé par questionnaire auto-administré en ligne entre le 28 et le 29 avril 2022. 

**Le prénom a été modifié

Vendredi 13 :  "J'avais peur que l'accouchement se passe mal ou que mon fils ne soit pas en bonne santé"

Quand elle tombe enceinte en 2018, Estelle ne s'attend pas à ce que ses superstitions entrent en ligne de compte dans sa manière de vivre sa grossesse. "Quand je suis tombée enceinte on a fixé une date, approximative, de naissance à un jeudi 12 ou un vendredi 13", explique-t-elle. 

Sur le moment, la future maman s'inquiète : "À ces dates-là, j'étais sur le qui-vive de ce qu'il pourrait arriver, j'avais peur que l'accouchement se passe mal ou que mon fils ne soit pas en bonne santé", confie Estelle. "Arrivée au terme, le 12, mon accouchement a dû être déclenché pour différentes raisons et mon fils est donc bien né un vendredi 13. La nature a décidé ou plutôt le destin. Car évidemment je crois au destin aussi", raconte-t-elle.

Depuis cet heureux évènement, Estelle ne voit plus les vendredis 13 de la même façon…

Vendredi 13 : "Je pense que c'est une belle ironie du sort, un signe que l'on m'envoie"

Quatre ans après la naissance de son fils, Estelle a pris cette aventure avec philosophie. "Je pense que c'est une belle ironie du sort, un signe que l'on m'envoie", affirme-t-elle. Aujourd'hui, elle n'a plus du tout la même relation aux vendredis 13. "Je viens de réaliser que demain était un vendredi 13, je n'avais même pas remarqué ! J'y penserai sûrement demain en me levant puis la journée suivra son cours", s'amuse-t-elle. 

Avant de conclure avec tendresse : "Je me suis aussi souvenue que mon grand-père décédé un peu plus d'un an plus tôt, qui était tout pour moi et de qui j'étais très proche, portait toujours un 13 autour du cou. C'était son nombre porte-bonheur. Drôle de coïncidence… Ou pas !".