Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
"Il faut se garder du fantasme d'une application liberticide", annonce d'entrée de jeu Cédric O, le secrétaire d'Etat au Numérique, interrogé par Le Monde au sujet de StopCovid, le projet d'application du gouvernement, rapporte BFMTV. Cette dernière, si elle est installée par les Françaises et les Français, devrait leur permettre de savoir s'ils ont croisé la route d'un individu infecté par le coronavirus Covid-19.
C'est que l'application, qui n'est pas encore sorti, rencontre d'ores et déjà une franche opposition. D'aucuns l'accusent déjà de contribuer à la récupération des données personnelles des citoyens par les services de l'Etat.
"Notre hypothèse est celle d'un outil installé volontairement et qui pourrait être désinstallé à tout moment. Les données seraient anonymes et effacées au bout d'une période donnée. Personne n'aura accès à la liste des personnes contaminées, et il sera impossible de savoir qui a contaminé qui. Le code informatique sera public, 'auditable' par n'importe qui, et compatible avec d'autre pays", a fait savoir Cédric O, qui rappelle d'ailleurs que le gouvernement travaille avec la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), à qui devrait être soumise la version définitive.
La technologie Bluetooth mise à contribution
"L'application est installée volontairement ; lorsque deux personnes se croisent pendant une certaine durée, et à une distance rapprochée, le téléphone de l'un enregistre les références de l'autre dans son historique. Si un cas positif se déclare, ceux qui auront été en contact avec cette personne sont prévenus de manière automatique", explique le secrétaire d'Etat, qui s'attarde sur le fonctionnement précis du dispositif.
Pour parvenir à ses fins, le gouvernement a décidé de s'appuyer sur la technologie Bluetooth. "La task force est au travail depuis plusieurs jours pour développer un prototype", assure-t-il nous sans souligner les obstacles qu'il reste à surmonter : "Nous ne sommes pas certains de réussir à franchir toutes les barrières technologiques car le Bluetooth n'a pas été prévu pour mesurer des distances entre les personnes".