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Elle s’appelait Marine. La fille d’Eric Boisseranc, aujourd’hui âgé de 68 ans, a été tuée il y a plus de 15 ans. Vers 16h30, le 11 octobre 2005, elle est assaillie par un individu inconnu qui lui assène douze brutaux coups de couteau, indique Le Parisien. Il ne laissera derrière lui qu’une trace : l’empreinte sanglante de sa chaussure de sport. Hélas ; c’est trop peu pour les enquêteurs qui ne parviennent pas à élucider l’affaire et qui, les années passants, envisagent la destruction des scellés ainsi que la clôture du dossier.
Eric Boisseranc a dû se battre pour que les gendarmes n’abandonnent pas l’enquête. Un combat d’autant plus ardu que le temps se fait long et qu’il espère des réponses, indiquent nos confrères. "Je veux connaître la vérité, savoir qui a tué Marine et pourquoi. J’ai 68 ans, combien de temps vais-je tenir ? Je n’ai pas envie de laisser cet héritage à mes deux fils", confie-t-il.
Un temps, les enquêteurs ont pensé que le coupable pouvait être le dernier petit ami de la victime, qui avait apparemment mal vécu leur rupture. Pour autant, depuis 2014, il n’est plus que témoin assisté. Aujourd’hui, c’est une autre piste qui semble relancer l’affaire.
Qui a tué Marine, en octobre 2005 ?
La trace ensanglantée laissée par la chaussure de sport, déplore Eric Boisseranc, n’a jamais constituée piste assez creusée par les enquêteurs. Ils ne sont pas allés jusqu’au bout, "comme toujours", estime-t-il. Dorénavant, elle refait surface. Et pourrait permettre de comprendre ce qu’il s’est passé, il y a plus de quinze ans, à Chazay-d’Azergues, dans le Rhône.
Elle a en tout cas permis d’identifier un autre potentiel suspect, explique le quotidien régional. Explications.
Qui est Stéphane Moitoiret, l’homme que les témoins identifient comme le potentiel tueur de Marine ?
L’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), a repris l’enquête indique Le Parisien. Ses enquêteurs sont spécialisés dans les "cold case", les dossiers froids qui n’ont plus avancé depuis des années.
Ils ont récemment entendu deux témoins, poursuit le titre de presse, qui identifient formellement Stéphane Moitoiret comme un suspect potentiel : lui et sa compagne auraient en effet été aperçus près de la maison du crime, le jour de la mort de Marine. D’abord dans la matinée, puis plus d’une heure après les faits.
L’un d’entre eux, contacté par le journal, narre d’ailleurs une expérience troublante : Stéphane Moitoiret, qui a quitté les lieux des faits en voiture noire (conduite par une tierce personne), une mallette à la main, poursuivi par quelqu’un l’accusant de vol aurait menacé un viticulteur (depuis décédé) d’un couteau. Or, l’arme du crime qui a servi à poignarder Marine n’a jamais été retrouvée.
Stéphane Moitoiret a déjà été condamné pour meurtre
Autre point important : Stéphane Moitoiret a déjà été condamné à la prison à perpétuité pour le meurtre d’un jeune enfant de 11 ans, Valentin, alors qu’il faisait du vélo. Lui aussi avait été "sauvagement poignardé", écrivent nos confrères.
Le suspect potentiel, qui souffre de schizophrénie, a longuement arpenté les routes de France. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que son nom apparaît dans cette enquête. Déjà par le passé, les gendarmes avaient "retracé [ses] errances" et "tenté de faire des rapprochements avec nombre de crimes non résolus".