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Une soirée qui a tourné à la catastrophe. En Belgique, une paroisse est en état de consternation après que deux prêtres auraient participé à une soirée "chemsex", en consommant de l'ecstasy. L'un d'entre eux serait décédé à cause de cette substance.

Le drame s'est produit dans le village de Heide, à proximité de Kalmhout, à une soixantaine de kilomètres de Bruxelles. Jeudi soir, minuit passé, "le pasteur B" appelle les services d'urgence alors que son ami fait un malaise cardiaque. Malgré l'intervention des secours, l'homme, qui est un prêtre britannique, n'a pas pu être réanimé. Une triste histoire qui aurait pu s'arrêter là, mais elle cacherait, en réalité, une affaire beaucoup plus intime, révèle 7sur7.be

Une soirée avec de la drogue et du poppers 

Le parquet, qui a cherché à comprendre les causes du décès, à révéler ses premiers résultats : “Selon les premières constatations de la police, du laboratoire et du médecin légiste et à ce stade de l’enquête, il semble que les deux hommes aient consommé ensemble de l’ecstasy et du poppers et qu’ils aient eu des relations sexuelles”.

Dans l'attente de précisions complémentaires concernant l'examen toxicologique du défunt, c'est cette hypothèse qui est retenue pour l'instant. Le second prêtre, qui a contacté les secours, a quant à lui été placé sous mandat d'arrêt, pour soupçon "de commerce de drogue ayant entrainé la mort". 

Ils auraient tous les deux participé à une soirée chemsex. L'appellation fait référence à la consommation de drogues lors de rapports sexuels. La pratique est souvent utilisée "par les hommes ayant des relations avec les hommes, mais aussi dans les milieux libertins hétérosexuels" confirme le site officiel drogues-info-service.fr.  

La paroisse locale en état de choc

Eddy Marstboom, président du conseil paroissial, évoque son plus grand étonnement : "C'est une surprise totale pour nous. Nous espérons avant tout que la justice fasse rapidement son travail, car j’imagine à quel point la situation doit être difficile pour lui" peut-on lire auprès de HLN. Une autre paroissienne espère que le prêtre accusé pourra reprendre un jour sa fonction : (les prêtres) "ont aussi des besoins, ils se replient généralement sur eux-mêmes. J’espère qu’il s’en tirera à bon compte, même si je crains qu’il ne puisse plus jamais recommencer à exercer son métier de pasteur, car il est désormais marqué d’un sceau dont il ne pourra plus se débarrasser".